26 novembre 2016
Dur dur d’être journaliste

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Alors que les journalistes semblent être devenus les bouc émissaires de l’ensemble de la classe politique, Pôle Emploi semble être le dernier lieu que d’aucuns vont devoir se résigner à fréquenter avec notamment la fin de la grève à I Tv qui, après un mois, provoque quelques 70 départs, dont six rédacteurs en chef et deux chefs de service. Jean Luc Monrandini retrouvera pour sa part son émission en imaginant que sa mise en examen pour avoir joué les David Hamilton sur les jeunes gens ne l’inquiète pas plus que cela dans les mois à venir.

Numéro deux du célèbre hebdomadaire de gauche l’ Obs, Aude Lancelin a également fait les frais il y a un an de cet écrémage qui n’épargne personne dans les médias, et a choisi de régler ses comptes à travers un livre Le Monde Libre, qui a obtenu le prix Renaudot de l’Essai. L’occasion de découvrir les coulisses du magazine, ses chapelles, ses gourous « imposteurs de la nouvelle philosophie » comme BHL, rhabillé pour l’ hiver ou Alain finkielkraut et les proscrits comme Alain Badiou. Dans les locaux donnant sur la place de la Bourse, on vous convoque, on vous rabaisse, chacune de vos phrases sont disséquées afin de plaire à la rédaction en chef qui n’a pas hésité comme en témoigne Aude Lancelin à faire signer un engagement à une jeune journaliste de ne pas s’attaquer dans ses écrits au capitalisme. Magazine de Gauche? L’Obsolète comme l’auteur l’a rebaptisé est décrit comme noyauté par ses fondateurs dont les noms sont à peine changés et qui apparaissent comme des ogres de la pensée. Pas étonnant à lire ces lignes que l’électorat ne déserte et que les annonceurs soient devenus les vrais chefs, transformant journaux et chaînes de TV en diffuseurs de  publireportages.

LM

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