14 juillet 2014
La mort au quotidien

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« C’est injuste ». Sur la plage de Tel Aviv, une israélienne se lamente de ne pas pouvoir profiter sereinement de ses vacances à cause des roquettes palestiniennes. A quelques centaines de kilomètres de là, les raids aériens israëliens se succèdent sur la bande de Gaza, zone démographiquement la plus dense de la planète. Y envoyer une bombe, c’est l’assurance de tuer de nombreux civils dont des enfants (un enfant y meurt tous les trois jours depuis quatorze ans) et montrer combien Israël se comporte en bourreau dans les territoires palestiniens où l’on évoque un « génocide ». En ce mois de juillet 2014, le processus de paix semble de plus ou plus loin, avec plus de cent morts en quelques jours; une sorte de tir au pigeon qui a fait 28 morts israëliens contre 7767 morts palestiniens en dix ans dans ce qui est devenue une prison à ciel ouvert où les palestiniens survivent avec des privations et des interdictions quotidiennes. « Tu tues un terroriste, tu en créé cent ». Voilà ce que disait un ancien membre du Shin Fen, bien conscient que la politique israélienne actuelle conduit droit à une impasse, dans un esprit de vendetta. Elle est dans tous les cas terriblement choquante et risque de donner libre cours à l’antisémitisme latent, laissant la porte ouverte au retour des guerres de religion avec un islamiste qui se radicalise de plus en plus. Des heures sombres en perspective.

LM

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