20 février 2013
Festival Fireworks, une forme d’indépendance


Il y a plusieurs moyens de trouver un point chaud dans ces froides soirées hivernales comme d’aller découvrir de nouvelles musiques dans la moiteur des petites salles de concerts parisiennes. Pour sa  deuxième édition, le festival Fireworks-Feux d’artifices- ouvert ce mercredi 13 février s’est donné pour tâche de mettre en lumière la scène émergente de ce large domaine musical que l’on appelle la « pop « . Sans toit ni loi, la programmation défriche à tout va, squattant de-ci de-là les salles les plus intéressantes de la scène rock parisienne. Sont ainsi alternativement investies La Maroquinerie, Le Point Éphémère, Le Café de la Danse, le Social Club et autre Nouveau Casino pour onze soirées placées sous le signe de l’indépendance. En marge des festivals colossaux aux scènes sur-dimensionnées perdues au beau milieu de terrains boueux de plusieurs hectares où l’ on cherche à dépasser la centaine de milliers de spectateurs, le Fireworks Festival ne se laisse pas dominer par l’appât du gain et cultive son insoumission à l’égard de la grande distribution, de la médiatisation à outrance et affirme surtout sa liberté artistique.

Un feu d’artifices musical

Si la plupart des groupes invités à se produire peuvent correspondre à ce que l’on entend par « pop », l’intention d’être « populaire » n’est sûrement pas ce qui prime dans la motivation de ces musiciens. Entre aridité et psychédélisme, l’esprit d’ouverture de la programmation du festival n’est plus à prouver. Un sentiment d’inaccessibilité était d’ailleurs resté de la première édition… Voilà pourquoi, à l’image des folks-songs planantes du danois Indians qui a ouvert le festival,  une volonté de promouvoir une musique plus abordable s’est cette année fait sentir. L’originalité reste toutefois de mise, comme l’illustre la chorale punk bordelaise nommée Crane Angels qui viendra enflammer les planches du Point Éphémère samedi 22 février. Le 17 au soir, la parisienne Melody Prochet avec son groupe Melody’s Echo Chamber, qui s’est fait connaître à l’international grâce à d’innombrables blogs de curieux qui ont partagé ses mélodies acidulées, sera sous les projecteurs de la Maroquinerie. Pour la dernière soirée, le groupe anglais Esben & The Witch viendront défendre leur nouvel album de rock gothique envoûtant, à nouveau au Point Ephémère. Inutile de présenter ici l’ensemble de la programmation qui alterne entre futurs références incontournables et jeunes talents confidentiels, il faut se laisser tenter par une de ses soirées et s’y rendre, les yeux fermés et les oreilles à l’affût, dans l’idée d’y trouver peut-être la bande originale de votre hiver.

 

Par Romain Breton

jusqu’au 24 février dans différentes salles parisiennes.

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