Défilé de mode

Quel meilleur lieu pour voir le défilé du 14 juillet ce samedi matin que dans son lit? Assister au déploiement des forces armées assurant notre protection bien au chaud sous une couette, se dire que l’on est définitivement en sécurité dans ce pays où à part un jour par an , l’armée ne quadrille pas les rues…En plus, on était pas loin sur France 2 de la superproduction hollywoodienne avec remise de galon en direct par un vétéran « bon pied bon oeil », caméra embarquée à côté de la hache d’un légionnaire ou reporter dans un hélicoptère Tigre au dessus de Paris. Côté commentaires, c’était malheureusement souvent plus proche de Plus Belle la vie avec un amiral auquel on demande d’imiter le cri de la crevette, ou le ministre de la défense qui évoque « l’affaire des Twin towers »…10 heures approchait et avec l’arrivée du président on attendait donc la pluie…avec celui que l ‘on surnomme maintenant Rain Man! Mais le soleil décida de faire mentir l’expression-oh il y eut bien une petite douche à la fin- et le défilé se déroula sans surprise à part ce parachutiste qui, avec une mauvaise réception et une entorse à la clé, eut droit aux égards présidentiels tandis qu’un poste improvisé de contrôleurs aériens sur le toit de l’Arc de triomphe réglait le ballet des avions dans le ciel de Paris. Au sol, 5000 hommes et femmes défilaient dans des tenues impeccables, trois fois rien si l’on compare aux 300 000 hommes qui eux descendirent la même avenue en…1939! Autre référence historique, c’est sur la Marche Turque de Lully, le musicien attitré de Louis XIV, que le carrousel de la Garde Républicaine régala la tribune officielle, applaudit par l’ensemble des invités à l’exception de Nicole Bricq qui apparemment apprécie peu les chevaux…Ou n’a pas encore digéré la perte de son ministère de l’écologie. Pourtant, comme « sans carburant, les pilotes redeviennent des piétons », si un jour, il n’y a plus rien à forer, les chevaux pourraient bien être à nouveau les meilleurs alliés de l’armée française…

par Jim

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