31 août 2013
Des films sur les planches

« Il est 19 heures 30, il est où Michael Douglas? » L’enfant a à peine relevé la tête à la question de son père, trop occupé à creuser avec sa pelle dans le sable. Ce vendredi 30 août, le soleil était en effet encore très généreux à Deauville alors que la cérémonie d’ouverture du festival commence, généralement aussi ennuyeuse que celle de clôture. Remerciements en tous genres- appuyés pour le Groupe Barrière, sponsor ô combien généreux mais pas désintéressé du Festival, présentation du jury, cette année présidé par Vincent Lindon-son discours fut toutefois paraît-il très inspiré- et la minute émotion avec Michael Douglas qui revient sur son cancer, il n’y a qu’à voir le faible nombre de tweets pour savoir que l’on n’a pas manqué grand chose. D’autant que le film présenté en ouverture, déjà montré à Cannes ne restera pas dans les annales; si l’acteur américain y fait une performance qui aurait dû lui valoir le prix interprétation, le scénario de Steven Soderbergh ne réussit guère à faire naître beaucoup d’intérêt  pour cette histoire très « gay ». Et qui risque d’être censurée en Russie où un projet de film sur Tchaïkovski vient de se voir retoqué car abordant son homosexualité pourtant notoire… Mais revenons à Deauville où, après Michael Douglas, c’est Cate Blanchett qui viendra fouler le tapis rouge pour le dernier Woody Allen tandis que Le Majordome, film revenant sur l’histoire vraie d’un majordome noir à la Maison Blanche, joué par Forest Withaker attendu sur les planches demain et qui cartonne actuellement outre-Atlantique sera également projeté.

 Prix du public et projections en nombre

Côté compétition, il faudra attendre la semaine pour savoir lequel se détache des quatorze films sélectionnés qui seront également l’objet d’un prix du public, avec vote des festivaliers qui peuvent assister au Festival moyennant 100 euros le pass. Toujours formidables et malheureusement rarement visibles ensuite sur les grands écrans français, les documentaires de l’Oncle Sam promettent cette année une réflexion sur « l’inégalité pour tous » du fait du système économique actuel, le conflit israélo-palestinien vu à travers des enfants qui dansent ensemble et le parcours du combattant que représente la production d’un film à Hollywood même lorsque l’on s’appelle Alec Baldwyn. Voilà qui devrait donner envie de se presser dans les salles si le soleil continue à se cacher comme ce week-end…

LM

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