10 avril 2015
Hermès, toujours plus haut…

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Fanions sur les Champs Elysées, affiches un peu partout dans Paris, un écran géant dimanche place de l’Hôtel de Ville, Hermès assure ce week-end sa plus grosse opération marketing de l’année autour du cheval, après l’abandon de sa participation au Prix de Diane, histoire de montrer qu’à défaut de savoir encore faire des selles que plus aucun vrai cavalier n’utilise, la marque à la calèche fut dans le passé un véritable sellier. Sacs et ceintures ont aujourd’hui remplacé filets et pommeaux de selle pour atteindre en 2014 un bénéfice net record de 859 millions d’euros, une marge de 30% et un cap des quatre milliards d’euros de ventes franchi. De quoi satisfaire pleinement les actionnaires de cette entreprise toujours  familiale et française ainsi que, espérons-le ses ouvrières dans les Ardennes qui, pour mémoire, s’étaient mises en grève en décembre 2012 pour obtenir une augmentation de 60 euros par mois.

En attendant, place au saut d’obstacle sous la verrière du Grand Palais dont nous ne pourrons vous dire grand chose, la maison de la rue Saint Honoré, contrairement à Gucci pour ses Masters ou son superbe Paris Eiffel Jumping de l’an dernier, n’ayant pas trouvé utile de nous accréditer.

Sans jouer les reporters sur le terrain, on peut toutefois vous annoncer la présence des cavaliers habitués aux Grands Prix soit côté français Kevin Staut, Pénélope Leprévost, le britannique Michael Withaker, l’américaine Jessica Springsteen-fille de Bruce- ou encore l’allemand Marcus Ehning qui profiteront du parcours parisien pour une ultime répétition avant la finale de la Coupe du monde à Las Vegas. Avec des barres à un mètre 60, on sera loin du record mondial de 2 m47 que personne n’a osé défier depuis 1949 comme le rappelle dans son éditorial Axel Dumas, héritier de la famille fondatrice et PDG du groupe depuis plus d’un an. En matière de tarifs, on atteindra toutefois les sommets avec un premier tarif à 60 euros- les enfants sont au prix d’amis de 50 euros-pour cet événement décidément très luxe, ce qui n’empêche pas qu’il soit déjà complet. Les autres pourront toujours se consoler en visionnant par internet les épreuves, regarder les très beaux films réalisés sur les cavaliers partenaires ou encore choisir le dressage avec un autre Grand Prix, cette fois de dressage, dimanche au Haras de Jardy. Un cadre de rêve, des champions, tout cela gratuitement…

AW

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