On le sait depuis les dernières élections législatives, un tweet peut faire beaucoup de bruit. Surtout lorsqu’il vient d’une femme jalouse…Le pape lui même vient d’annoncer la création de son compte @pontifax tandis qu’Obama a également choisi ce moyen pour annoncer sa victoire avec son tweet « four more years », le montrant enlaçant son épouse; un tweet qui avec 400 000 retweets est entré dans l’histoire. Plus prosaïquement, David Jones, patron de l’agence Havas, raconte dans son livre On a tous a y gagner qu’un client de la messagerie Hotmail dont le compte avait été piraté, après avoir tenté vainement de contacter le service client pendant trois jours, avait grâce à un tweet @Microsoft, été contacté en 34 minutes sur Facebook par un directeur de programme Hotmail!
Cette semaine, c’est en cour d’assises des Landes que le petit oiseau bleu a sévi. Deux magistrats se sont en effet « lâchés »: un avocat général et un des juges assesseurs pour des propos on ne peut plus déplacés voire potaches. « On a droit de gifler un témoin? », « Bon , ça y est, j’ai fait pleurer le témoin… » ou encore « je n’ai plus écouté à partir des deux dernières heures ». Autant dire que le degré zéro est ici atteint avec ces smartphones qui deviennent un prolongement tout aussi idiot que ceux qui les manipulent. Quand à la qualité de l’écriture, celle ci est souvent confondante, avec de nombreuses fautes d’orthographe. Au nom du « buzz », on est désormais prêt à tout, véhiculer des rumeurs, usurper des identités et ignorer tout droit de réserve. Et dire « tout ce qui vous passe par la tête » comme invite à le faire en direct le jeune homme vissé à son Ipad dans Vous trouvez ça normal sur France 2. Avec 100 millions d’abonnés à Twitter, ce n’est plus à la télévision que chacun cherche sa minute de célébrité mais bien sur les réseaux. Mais cela, Andy Warhol ne pouvait l’imaginer…