28 novembre 2013
Des bulles… et rien d’autre

Comme chaque année en novembre depuis plus de 15 ans, l’AROP -association veillant au « rayonnement » de l’Opéra de Paris, bref de gentils mécènes- remet un prix à deux jeunes chanteurs distingués par ses membres qui les choisissent dans la promotion annuelle de l’Atelier Lyrique dirigé par Christian Schirm. Pour la deuxième année, la cérémonie a troqué les miroirs du très chic salon de l’hôtel Intercontinental rue Scribe – après avoir longtemps eu ses quartiers au plus plébéien Studio Bastille – pour les ors de la grande salle de Garnier. Le cru 2013 a couronné Andrea Soare, que l’on avait entendue la veille pour la première des Puritains à Bastille, où elle a donné un relief certain au petit rôle d’Henriette, la duchesse de France, et Kevin Amiel. Après un récital où l’auditoire pouvait confirmer la pertinence de ces choix et découvrir les nouvelles recrues de la saison, sonna enfin l’heure du cocktail.
Têtes blanches et – presque –  blondes se ruèrent alors vers les coupes de champagne et les buffets – le snobisme n’attendant pas les années à en croire le Grand Foyer semé également de jeunes au bras d’amours plus ou moins fécondes. Mais sans doute qu’en voyant les choses en grand à Garnier, les petits fours sont sortis de la ligne budgétaire, car, à moins de se sustenter de crackers et de bâtons de carotte à tremper dans une sauce improbable, c’est avec le ventre vide qu’il fallait ce soir-là éponger l’ivresse de quelques coupes. Cela aura eu en tous les cas l’avantage de ne pas salir le parquet – excellente idée si vous devez organiser une réception chez vous, mais qui risque de laisser son monde sur sa faim comme l’on dit…
GC

ps: Ce tableau est la version de Jean Dubuffet des mondanités…

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