22 avril 2012
Étoile tu deviendras

Combien seront- ils à arriver au firmament parmi tous les sujets qui ont découvert la scène de l’ Opéra Garnier pour ces quatre représentations de l’ Ecole de danse de l Opéra de Paris? En tous cas beaucoup d enfants dans la salle se sont mis à rêver de pouvoir,  comme eux, danser un jour sous les ors du Palais Garnier? Les petits rats comme on les appele encore, malgré le fait que l’ on risque peu d’ en croiser de vrais dans le nouveau bâtiment qu’ils occupent à Nanterre, sont une cinquantaine à avoir décroché le graal et pouvoir fouler les parquets qui ont vu passer avant eux Nicolas le Riche, Sylvie Guillem, Aurélie Dupont ou Noureev, ainsi que Violette Verdy, dans un autre temps…C’ est d’ailleurs cette ballerine aujourd’ hui septuagénaire mais qui est venu tout de rouge vêtue saluer au milieu de toutes ces jeunes silhouettes qui ont exécuté avec une technique parfaite et dune grâce naissante , comme Roxane Stojanov ces variations sur le thème de Paganini de Brahms, mêlant pas de deux et autres figures imposées. Le résultat d’ heures de travail à la barre et d’une sélection rigoureuse dès 8 ans tant en morphologie, pas trop grande, pas trop grosse, qu’ en capacités, lesquelles sont testés par un stage de six mois à l’issue duquel on est sélectionné ou pas. Ce sera ensuite six années sur les pointes, le corps qui se révolte ou plie quitte à rompre puis la sélection permanente pour être pris sur un spectacle, la position sur la scène, le premier rang ultime récompense. Beaucoup de sacrifices donc mais aussi de grandes joies comme dans le Bal des Cadets, sur une musique de Strauss,  que d’ être là dans ce théâtre à l’ italienne, à faire ce pour quoi, sans nul doute à ce niveau,  on est né  – danser. Impossible alors de ne pas chercher celles ou ceux qui sortent du lot-Alice Catonnet, technique impeccable ou Anaïs Kovacsik, ravissante poupée asiatique. Plus modere le dernier tableau de Nils Christie, dans la mouvance de Jiri Kylyian montre à quel point cette institution née en 1780 et aujourd’hui dirigée par Elizabeth Platel, ancienne danseuse étoile, a su prendre le cap de la modernité et des pieds nus comme l’on dit…

LM

 

LM

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