5 mars 2012

« Là, vous me mettez en difficulté ». Eh bien, si je pensais entendre ça un jour, sortant de la bouche de celui qui doit avoir réponse à tout-chômage, politique internationale, éducation, déficits, etc…François Hollande est là, aux Victoires de la Musique, dans le studio improvisé de France Inter, accessible comme il ne sera sans doute plus jamais. Ma question, était de savoir son chanteur préféré.. Mais, le voilà qui se reprend vite, me citant tous ceux présents à ces Victoires de la musique car « ceux qui sont là ce soir sont plutôt ceux que j’aime-c’est d’ailleurs pour cela que je suis venu! » Donc, Julien Clerc, Thomas Dutronc, L et Camille. Et bien sûr Benjamin Biolay , soutien affiché du candidat socialiste. Manuel Vals, Aurélie Filippetti, Valerie Trierweiler, ainsi que quatorze gardes du corps-voilà de quoi voler la vedette à Catherine Ringer, meilleur artiste féminine de l’année ( qui venait de pleurer sur mon épaule après que je lui ai demandé comment elle trouvait l’ acoustique, et conclue d’elle même que le Palais des Congrés pour le rock, c’était pas trop ça), ou encore Les Brigitte malgré leurs robes rouges on ne peut plus glamour et scintillantes. Bref, tous ces artistes qui se sont succédés sur le scène quatre heures durant avec force de neige carbonique, lasers et trouvailles visuelles. Pas vraiment de quoi créer une ambiance cosy comme les affectionne Camille, malgré deux draps tendus pour chanter l’Etourdie, sortie de son petit bijou d’album, Iloveyou. Comme Mika- d’une gentillesse et disponibilité rare en coulisse, elle a tenté d’électriser une salle qui est restée plutôt pépère , les sièges confortables y étant sans doute pour beaucoup.

Rafraichissements en coulisse

Alessandra Sublet n’a pas non plus ménagé sa peine malgré sa grossesse bien avancée pour communiquer son peps, avec force de tenues et mises en scène décalées. Un sans faute et la confirmation que sa carrière est bien partie tout comme celle d’Izia, la fille de Jacques Igelin, Victoire de l’album rock qui joua des décibels sur scène avec deux serpents pendus à des arbres sans doute peu habitués à autant de vacarme. « On a longtemps été des looseuses, alors je dédie cette victoire à tout les looseurs » commenta avec humour la brune des Brigitte. Thiefaine lui prit son temps pour ses remerciements ajoutant avec humour « qu’il avait trente ans à récupérer », remerciant Nietzsche au passage-la classe. En coulisse, ça picolait sec-de quoi se rafraichir vu la chaleur , rouge et mousseux en salle de presse , Pastis Ricard, champagne Mum, et Mojitos dans l’espace des artistes avec lumières tamisées et salon enfumé malgré la présence de deux officiers de l’ordre que l’on avait du briefer pour fermer les yeux sur les entorses à la loi Evin. Ici, chacun se baladait avec son bracelet sésame, badge ou autre passe-droit pour des accès bien séparés. Caméra au poing, les journalistes sillonnent dans les couloirs à l’affût d’une personnalité à interviewer comme Laurent Voulzy qui vient livrer ses impressions sur ce public « qui n’est pas très réceptif et plutôt froid »-il faut dire qu’il a chanté en premier, c’est toujours dur…- mais qui aime cette ambiance « où l’on rencontre des gens dans les couloirs que l’on avait pas vu depuis longtemps ». En bermuda et chaussettes montantes, Stromae squatte des fauteuils avec ses amis, un peu plus loin Julien Doré est en grande conversation avec une blonde décolorée. Orelsan fait lui, des allers et retours avec la scène pour aller chercher ses deux trophées – qu’il ne lâche plus. Cette scène où justement, on en est aux hommage avec Michel Berger puis Barbara- avec une Zaz parfaite pour chanter la dame en noir. Minuit passé, clap de fin à la télé, mais pas pour les invités, chacun se dirigeant vers son espace attitré, diner assis avec orchestre pour les « officiels », maisons de disque et la bande de Hollande-lui y compris- les autres allant à un cocktail avec force boisson et DJ pour un after prévu jusqu’à quatre heures du mat. De quoi fêter sa victoire en chantant et …en buvant!

Par Laetitia Monsacré et Sarah Vernhes

Pour les privilégiés, diner d’after…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les autres, neige carbonique à gogo

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