4 avril 2012
Sweet Marilyn

Pour le 50eme anniversaire de sa mort, et loin du biopic-genre sa vie, son oeuvre, « My week with Marilyn » est l’occasion de découvrir comment un jeune homme de bonne famille anglaise  s’est retrouvé devenir le confident le temps d’un tournage de la plus grande star  féminine de tous les temps. Une star qui se piqua sur ce film « Le prince et la danseuse », tourné à Londres, de vouloir être enfin une « actrice », coachée pour cela par Paula, la femme de Lee Strasberg, créateur de l’Actor studio et « seconde mère » pour cette quasi-orpheline, privée d’enfance. Chaque scène devint alors un questionnement, pretexte à ressentir et rendre fou Laurence Olivier, grand comédien shakespearien qui avait pour son malheur celui  d’être également le metteur en scène du film. Alors, question essentielle, Michelle Williams est-elle crédible dans son rôle de bombe sexuelle, femme-enfant avec ses fêlures soignées à coup d’antidépresseurs? La réponse est oui, assurément; c’est avec toute la suavité et innocence voulue qu’elle prête ses traits à celle qui vient d’épouser le célèbre dramaturge américain Arthur Miller et va perdre l’enfant qu’elle attend de lui. Ses retards, cette impossibilité de lui en vouloir, cette incapacité à retenir son texte et cette impression qu’elle donnait d’être une ravissante idiote mais également ce sex appeal, cette façon de capter la lumière, et cette clairvoyance vis à vis de ceux qui la parasitaient, voilà ce qui est parfaitement rendu dans ce film très américain et en conséquence, très lisse. Aussi à peine vu, l’aurez-vous oublié…en dépit d’un casting quatre étoiles avec Judi Dench, Kenneth Brannagh-comme d’habitude sensationnel et le jeune  Eddy Redmayne et ses taches de rousseurs, absolument irrésistible.

LM

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