2 avril 2013
Pour Carla tout va

Le problème d’un artiste, une fois engagé, est ce sentiment désagréable que ses écrits sont à jamais biaisés… Si Carla Bruni avait fait un album parfait avec Quelqu’un m’a dit, faisant découvrir à la France entière -un million de disques vendus- sa voix joliment éraillée, puis par la suite, sans grand succès mais l’intention était louable, les merveilleux poèmes d’Emily Dickinson dans No promise, voilà Little french songs… Pour le buzz, le compte y est logiquement mais qu’en est-il en matière de musique? Première impression, Carla Bruni est à contre courant de notre époque où les périls guettent tant; avec Douce France en version italienne, on croirait rêver; voilà qui paraît quasiment obscène venant de cette riche héritière italienne qui fut dans le passé proche « aux côtés » des Français-enfin on est à même de le penser-en tant que première dame. « Quand tout va mal, try a little french song… » Plus facile quand on habite dans un hôtel particulier du 16 ème arrondissement… Et pourtant, passé ce qui semble une imposture entre l’autosatisfaction « Mon Raymond, il a tout bon ( qui au passage rime avec un autre mot que l’intéressé n’hésitait pas à employer) et  la critique mutine avec le Pingouin, « si tu recroises mon chemin, je t’apprendrai à me faire le baise-main »– Allô-quoi, on est en République!, on doit reconnaître que l’ensemble n’est pas déplaisant à écouter, avec des ritournelles qui dureront un printemps… C’est leur rôle , non?

AW

Little French songs de Carla Bruni chez Barclays

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