L’euro 2012 qui débute ce vendredi 8 juin va être l’occasion de voir, une fois encore, comme le monde sportif se moque bien des droits de l’homme ou de la femme… En attribuant, conjointement avec la Pologne, à Ukraine l’événement, l’UEFA a en effet offert aux supporters le plaisir d’assister aux matchs, de boire de la bière ou de la vodka puis de se détendre ensuite avec l’une des 11 000 escort girls de Kiev, qui se disent prêtes à travailler 24h/24h pour transformer les trois semaines de matchs en un « euromillion » personnel à raison de 60 euros la passe. Sans préservatif le plus souvent, avec 25 % des prostituées en conséquence séropositives, dans ce pays archi-corrompu – la prostitution y est interdite- et le plus touché par le sida en Europe . En 1990, l’Afrique du Sud avait vu 40 000 prostituées débarquer sur le territoire afin que le « spectacle « soit complet. Une Afrique du sud où malgré la fin de l’Apartheid en 1991, on était loin du scénario rose d’Invictus, film relatant l’Euro 2010 et comment le foot pouvait réconcilier noirs et blancs…Avec 40 % de chômage chez les noirs qui n’eurent bien sûr pas accès aux stades et sont toujours cantonnés à leurs townships-les blancs possèdent encore 80 % des terres- on ne peut pas dire que Johannesburg ne tienne de Disneyland…
Une dictature qui ne dit pas son nom
Kiev non plus d’ailleurs où l’opposante, ex Premier Ministre Ioulia Timochenko est détenue depuis août dernier, condamnée à 7 ans de prison. Son tort? Avoir mal géré un contrat avec Poutine- pas un dirigeant dans le monde ne serait à l’abri d’une telle accusation…- d’autant que point de yacht ni de datcha n’ont constitué un enrichissement personnel, chose pourtant légion dans les ex-pays soviétiques. En fait, elle est aujourd’hui la seule opposante valable au Président actuel Viktor Ianoukovitch qui serait ravi qu’un « regrettable « accident intervienne sur sa personne, elle a été rouée de coups par ses gardiens récemment. Alors bien sûr, si l’Ukraine n’est pas la Birmanie, il reste qu’avec une population qui a un niveau de vie digne de l’après guerre en France-salaire moyen 250 euros- ce n’était sans doute pas le pays idéal où faire courir des joueurs payés des millions après un petit ballon rond.