« Je viens vous parler-en civil-pour vous dire que c’est mon frère qui assure ma première partie. Merci de l’accueillir et de l’écouter » . Camille est là, emmitouflée dans sa couverture, sur la scène intimiste du Café de la Danse. Chez les Dalmais, après la fille- qui n’a pas gardé son nom de famille, voilà le fils. D’un père passionné par l’Afrique, Camille a hérité de cette façon de bouger, telle une déesse africaine, tout son corps ondulant, les pieds nus bien ancrés; d’une mère professeur d’anglais, son frère et elle ont gardé une diction et un accent parfait. Compliment ultime, cela a fait dire- pendant qu’il était sur scène- à mes voisins de derrière:« On dirait les Beatles » puis en affinant-vu que Simon, au piano et Yannick Boudruche, à la guitare, ne sont que deux- lâcher le doux nom « de Paul Mc Cartney ».
Fraîcheur et maitrise
Et, c’est vrai qu’avec son petit piano rouge et son allure de jeune premier, Simon Dalmais donne à voir une fraicheur accompagnée d’une maitrise- qui, si elles ne constituent pas un style aussi prononcé que chez sa soeur- sont en tous cas bien agréables à écouter, en témoigne son premier album The Songs Remain. Au total, douze « pop songs » -dont seulement deux en français- aux accents aériens qu’il chantera mardi 20 décembre 2011 à 20 heures aux Déchargeurs. L’occasion pour ce trentenaire de pouvoir être seul dans la lumière et chanter toutes ses propres chansons-il écrit et compose lui même- après avoir passé des années à accompagner sa soeur puis Stéphane Tellier. Et si vous ne trouvez pas son disque à la FNAC- il a signé chez un petit label Bepop, disponible sur Amazon, vous pourrez vous rattraper sur le livre qu’il vient de sortir, aux éditions Hachette, sur la géographie de la France, car comme il le dit joliment « cette science carrefour, offre tout comme la musique, une vision généreuse des choses. »