L’ESSEC, Science Po, l’Ena. Voilà ce que l’on appelle une grosse tête qui donne une légère impression de robot lorsqu’on la croise, comme dans son ex-ministère aux PME et numérique (lire article). Pas de lyrisme donc chez Fleur Pellerin, on a affaire à une technicienne. Celle qui avait dû entrer en mai dernier dans la grande salle du Festival de Cannes par la petite porte-Aurélie Filippetti ayant voulu être la seule ministre à monter les marches- tient sa revanche. La voilà qui prend sa place à la Culture et la Communication. Ainsi, son nom remplace celui de la normalienne, comme sur les communiqués de presse « hommage », avec sans doute de nouvelles plumes pour les rédiger. Ce matin, celui sur Yves Carcelle, ex-pdg de Louis Vuitton, est donc signé Fleur Pellerin qui devra convaincre dans un ministère au budget de plus en plus serré. Mariée en seconde noces à Laurent Olléon, autre énarque et directeur de cabinet dont elle affirme dans le magazine Elle « qu’il fait le ménage, nettoie les vitres, bricole… », elle a dans sa trajectoire sans faute réussi également à être mère d’une petite fille qui savait déjà lire avant d’entrer au CP-comme elle- et a aujourd’hui déjà un an d’avance…On ne sait pas si elle a trouvé le temps de l’accompagner ce mardi matin à l’école ni la façon dont le monde culturel et des médias accueilleront dans les prochains mois celle que d’aucuns ont vite fait de ranger dans la case technocrate. Pas de sentiments, la chose sera sans doute bienvenue avec les deux gros dossiers qui l’attendent: les intermittents dont les syndicats vont se remobiliser à partir de la mi-septembre après la trêve de l’été et la loi création avec cette usine à gaz qu’est l’Hadopi. Il y aura également en octobre l’inauguration du Musée Picasso qui a bien peu porté chance à Aurélie Filippetti, avec toutefois l’assurance désormais d’être reçue par la grande porte…
LM