28 novembre 2013
Salut les copains

Novembre s’achève et avec lui, les expositions photos un peu partout dans Paris (restent Brassaï et Depardon) et… la distribution des prix littéraires. Le Groupe Lagardère ayant presque tout raflé, le dernier prix de la liste -l’Interallié dont le jury est constitué de journalistes et écrivains dont Éric Neuhoff, Florian Zeller, Christophe Ono-dit-Bio- tous deux publiés chez Gallimard,  et dont Philippe Tesson est le président-là, c’est le fiston, Sylvain qui écrit dans la fameuse collection blanche- a « honoré », vu qu’il n’y a aucun chèque à la clé hormis un déjeuner le jour même chez Lasserre (et évidemment des ventes censées s’emballer), Nelly Allard, pour Moment d’un couple publié chez… Gallimard. Un roman paraît-il à « clé » pour les milieux autorisés comme l’on dit , que nous résumerons, pour l’avoir lu, ainsi: Olivier aime sa femme Juliette. Ils forment un couple de quarantenaires tous deux actifs, avec deux enfants en bas âge, des copains et une vie tranquille dans le XIX ème, seul arrondissement encore accessible lorsque l’on n’a pas un salaire mirobolant -merci de l’info. Dès la première page, ce journaliste de gauche apprend à sa femme qu’il la trompe. Eh oui, la chair est faible comme chacun sait et il a cédé à une élue qu’il était allé interviewer: elle s’appelle Victoire et tient à ce que la sienne -sa victoire- soit totale. A travers des dialogues anodins puis une situation qui s’envenime, le livre devient Liaison fatale chez les bobos, avec une maîtresse devenue hystérique qui harcèle entre appels, SMS, et mails, allant même jusqu’à le poursuivre dans sa résidence secondaire -quelle audace. Un homme, décrit avec toutes ses petites lâcheté, pris entre son désir et la trouille de tout perdre et une femme qui joue gros et supporte la folie de sa concurrente en faisant vaillamment l’amour à son mari pour le retenir. Rien de très original donc pour un ensemble qui, à moins de mettre des noms propres dessus, devient très vite lassant, car répétitif. Seul intérêt: en refermant le livre, les célibataires auront envie de le rester et les couples de ne pas aller voir ailleurs. Les amateurs de bons livres se diront pour leur part  que la NRF était autrefois plus sélective et que les prix littéraires sont décidément l’occasion d’un Roux et Combaluzier (renvoi d’ascenseur) certain….

LM

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