Deux heures vingt pour adapter le livre fondateur de la beat generation, dont la philosophie tenait en trois mots: alcool sexe et liberté, voilà qui est vraiment long. Le réalisateur, Walter Salles à qui l’on devait l’ inégal » Paris je t’aime » n’a de toute évidence pas su choisir dans le livre de Jack Kerouac, multipliant les scènes de biture et de parties fines sous amphétamines, lassant très vite un spectateur auquel il n’offre par ailleurs aucun parti pris dans la mise en scène. Les acteurs sont excellents, les extraits du livre en voix off magnifiques, les paysages souvent superbes mais à aucun moment, la route ne devient métaphorique de cette quête, de l’errance de ces êtres qui ont choisi dans l’après guerre aux États Unis de brûler leur vie par les deux bouts. Alors, comme lorsque l’on roule en voiture sur une route toute droite, on s ‘ennuie, rêvant de se retrouver sur un petit chemin capable de vous donner une émotion, mais, dommage, cela n’arrivera pas.
LM