Trente ans après avoir écrit son livre Femmes, Philippe Sollers s’attache à nouveau dans son dernier livre à décrire la gente féminine mais aussi l’amour. Il dépeint en premier lieu des femmes qu’il a profondément aimées : l’écrivain Dominique Rolin ainsi que la psychanalyste Julia Kristeva. Il évoque également des femmes célèbres telles que Mme du Châtelet ou encore Marguerite Duras, ainsi que des femmes venant de tous milieux, de la bourgeoisie la plus aisée à la classe sociale la plus basse, voire la prostitution.
Muses et maîtresses
Dès lors, ces portraits ressemblent à un guide, destiné aux jeunes hommes débutants en amour, dans le but de mieux connaître le sexe opposé : « Apprenez à discerner vos alliées et vos ennemies dans le continent féminin ». Des femmes vues comme des muses aux yeux de l’auteur, source d’inspiration sans fin : « Les femmes sont des muses, et si elles sont toxiques ou grotesques, elles n’en sont pas moins inspiratrices(…) du réel ». En plus d’aborder l’amour intellectuel qu’il leur porte, il raconte par ailleurs, en parsemant son ouvrage d’anecdotes, ses aventures amoureuses et sa découverte de l’amour physique très jeune.
Même si le ton de ce faiseur de livres peut agacer parfois, l’écriture poétique, le langage très imagé, les mots si bien choisis, on ne peut qu’être séduit par ce beau langage et ces femmes que l’on découvre au fil des pages.
Par Elise David
Portraits de femmes de Philippe Sollers chez Flammarion-15 €