3 novembre 2020
Petites leçons d’anticonformisme


L’heure est grave. Elle est à l’unité nationale et à la pensée unique. Ce que la bien-pensance a rêvé, le coronavirus l’a fait. Tandis que tous les canaux de presse nous noient sous une actualité angoissante qui se résume à un décompte macabre au demeurant partiel et à une bataille de masques, respirateurs et képis, voici un petit opuscule qui donnera un coup d’air frais et iconoclaste. Avec Petites leçons de pessimisme à l’usage de notre temps, Pierre-René Serna, spécialiste reconnu de Berlioz et de la zarzuela, à laquelle il a déjà consacré plusieurs ouvrages de référence, s’attaque en 2018 dans un petit opus que d’aucuns qualifiraient de pamphlet, aux idées les plus reçues et aux opinions les moins discutées bien avant le COVID et déjà bien moins tolérante qu’elle ne voulait le paraître.

Du vegan en passant par la corrida avant 2018

Si le lecteur pourra ici ou là se montrer en désaccord avec l’auteur, l’essentiel est surtout dans ce bienvenu ton de liberté que celui-ci s’autorise avec la doxa de notre temps, sur des sujets aussi divers que l’école, le monopole des laboratoires pharmaceutiques et l’homéopathie, la sensiblerie vegan ou encore la corrida. Ceux qui connaissent l’essayiste reconnaîtront sa voix, comme s’il était conversant à nos côtés, et les autres s’offriront une évasion hors des sentiers de la pensée unique, salutaire en ces moments de confinement, physique et moral. Un excellent outil de déconditionnement qui devrait être remboursé par la sécu.

Par Gilles Charlassier


Petites leçons de pessimisme à l’usage de notre temps, de Pierre-René Serna, aux Editions CDU/Sodis, 16 euros dans les librairies-pas sur Amazon ou la les sites internet…

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