Au soir de la défaite de Nicolas Sarkozy, ses sympathisants n’avaient que ce slogan à la bouche… Près de dix mois plus tard, les faits semblent leur donner raison avec cette idée que, loin de tout esprit partisan-la situation de la France mais également de la plupart des pays est de tous les dangers avec une période de récession certaine et dont personne ne peut prévoir l’issue, qui échappe à toute couleur politique. « On l’a pas élu pour nous dire que les retraites vont être réduites » clame ce vendredi matin Jean-Luc Mélenchon après ces 75 minutes sur un ton martial qu’a assuré François Hollande devant huit millions de spectateurs. « Je n’attends pas la croissance, je la crée ». Tel un chef d’armée, François Hollande a tenté de convaincre comme avec sa « boîte à outils » ce qui lui a valu d’être qualifié par plusieurs éditorialistes de « monsieur Bricolage ». Ainsi ces fameux 75 % qui seraient désormais taxés directement via les entreprises ce qui laisserait tranquilles professions libérales et artistes dont les cachets ont pourtant de quoi choquer plus d’un en cette période où l’ensemble des Français souffrent. Les allocations familiales ont également été à nouveau évoquées avec cette injustice flagrante de verser-la somme est pourtant symbolique pour les ménages les plus aisés-120 euros à tous les ménages dès le second enfant. Pour les familles monoparentales dans la plus grande détresse, c’est pourtant dès le premier que cela devrait intervenir…
A l’issue de cette rencontre, on réalise surtout que les Français ne sont solidaires en rien, campés sur leurs privilèges et absolument pas conscients de ce qui les attend, la plupart déjà en train de songer à éviter les embouteillages pour leur week-end pascal. « 700 millions de petits Chinois, et moi et moi… » Voilà un nouvel ordre économique dans lequel leurs plaintes d’aujourd’hui ressemblent tragiquement au chant du cygne, sans que personne n’ose leur dire en face. A la place on fait du bruit comme pour éloigner le danger… Pauvres idiots que nous sommes.