Les printemps ne sont pas toujours victorieux…Il n’y a ici pas mort d’hommes ; n’empêche, si les nappes phréatiques sont pleines, les terrasses restent, elles, vides avec ce temps qui ne cesse de ressembler à une punition. L’occasion cette année encore de confirmer que les collections printemps été qui arrivent dans les boutiques dès janvier sont une inéptie que seul ce diable de commerce peut continuer à nous faire avaler. Les robes d’été et pantalons en lin n’ont ainsi pas pu encore pavaner aux tables disséminés sur trottoirs, jardins ou en altitude, avec pour les deux derniers, l’avantage notable de supprimer le bruit et jouir du soleil- lorsqu’il est là- toute la journée. Le choix répond à plusieurs techniques. Ou, au premier rayon de soleil vous foncez sur la table libre, avec l’assurance d’attendre plus ou moins longtemps votre coca dans des vapeurs d’échappements, mais avec cette impression d’être « dehors » et respirer l’air frais…Pour cela pas besoin de nous pour vous guider, c’est au petit bonheur la chance, y compris pour l’amabilité des serveurs. Etre vu et voir; si telle est votre motivation, les grands classique s’imposent alors avec le café Le Flore, offrant une surface par consommateur digne de celle des poules en batterie. A quelques mètres, les Deux magots paraissent plus civilisés avec de surcroit, la tentation faite femme qui, en petit tablier blanc, passe avec un plateau chargé de pâtisseries dont le fameux Ispahan de Pierre Hermé, vous évitant l’attente à la boutique à quelques mètres de là…Olivier Py, l’ancien directeur de l’Odéon avait réussi a créer un petit hâvre de paix sur la place de l’Odéon mais tout le monde s’est faché alors stand by jusqu’en aout…En face, le Luxembourg vous accueille lui avec les pigeons à la place des voitures et des jolies tables comme on en fait plus, la barbe à papa en prime. La place Dauphine est aussi un lieu loin des pots d’échappement mais là, il faut bien souvent déjeuner ou diner tout comme au Mini Palais, jouxtant le Grand Palais qui jouit d’une coursive magnifique avec un mobilier tout autant élégant. Plus simple, le Petit Palais a lui aussi un décor de rêve à moins qu’en traversant la Seine, vous ne vouliez vous envoyer en « l’air »au Musée Branly, très belle terrasse tout comme celle de Georges au centre Pompidou, de l’urbanisme ou de l’homme au Trocadéro-avec vue imprenable sur la Tour Eiffel- ou de l’Institut du Monde arabe. Les musées offrent en effet de véritables écrins comme celui de la vie romantique rue Chaptal et ses tables dans un jardin ravissant. Ah la verdure…La Maison de l’Amérique latine est bien connue pour son restaurant à l’écart de tout, luxe suprême que les grands hôtels cultivent également avec leurs patios intérieurs comme l’Hôtel Costes, le Royal Monceau, le Bristol, le Mandarin ou le Plaza Athénée. L’occasion d’y goûter le luxe du lieu et du service au prix d’une consommation à moins de 10 euros…
AW
La Maison d’Amérique latine, hôtel particulier pour déjeuner et dîner comme chez soi…enfin presque