25 mars 2017
Le PAD, Ah si j’étais riche…

 

« Je ne veux pas faire un showroom milanais dans les Pouilles! ». Voilà une des phrases entendues dans les couloirs du PAD où se pressent avec une belle affluence cette année contrairement à l’édition dernière tout les happy few très élégants de la planète capable de s’offrir une table basse en marbre du belge Jonckers à 150 00 euros comme chez Yves Gastou, vendue le premier jour tout comme celle d’Hector Guimard de 1899 chez Jacques Lacoste qui avait choisi pour cette année de faire un stand années 20. Car, les objets sélectionnes ici sont tous plus sublimes les uns que les autres dans un milieu qui ne connait pas la crise, le rare et unique s’envolant comme des petits pains même si l’édition parisienne reste en volume un cran en dessous, avec tout de même des stands à 600 euros le m2, sans les aménagements; dans la capitale britannique « où les bruits de moteur sont très différents dans la rue de Paris » comme le souligne un architecte d’intérieur français vivant au Portugal il rénove le Ritz de Lisbonne, « l’achat est impulsif avec 80 % des fortunes de la finance qui ne savent plus quoi faire de leur liquidités ». 

De quoi s’offrir une magnifique porte en bronze venant d’une banque d’ Ema Auriscote, 45 000 euros chez Jacques Hervouet, la belle paire d’appliques en corail de Janine Janet chez Alexandre Biaggi- 180 000 euros ou la même table que chez YSL et Chanel avec piétement de blé en bronze-15 000 euros- une très belle toile ayant appartenu à Daniel Templon de Jules Olbinski- 55 000 euros ou le salon en cuir chocolat de Jacques Quinet 35 000 euros les fauteuils ou le canapé chez Traits noirs ou encore un hippopotame géant de Daniel Daviau en bronze chez Dumonteil à 145 000 euros. Plus accessible, la Galerie Catzeflis exposait le très beau travail de Tristan Cesbron sur bois, tout comme ce porte manteau intemporel en charme à 10 000 euros; chez Mouvements modernes, de belles sculptures de Mattew Chambers en grès à 6000 euros , des bijoux très inspirés à partir de 1000 euros la bague chez Lorenz Baumer sur un très beau stand; la galerie Bayart proposait son artiste fétiche, Patrick Villas et ses sculptures de panthères. La maison Frey exposait par ailleurs le très beau travail d’ébénisterie de Pierre Gonalons avec un buffet dont les portes étaient taillées dans du mélèze à la tronçonneuse-15 000 euros.

Mais notre coup de coeur absolu revient à la galerie Gosserez, situé 3 rue Debeleyme à Paris, qui sait trouver des designers au talent certain comme ces meubles en noyer et laiton de Valentin Loallmann, 34 ans,  comptez pour un psyché ou un banc dans les 30 000 euros ou cette table en cuir martelé de Damien Gernay en dessous d’une suspension magique de finesse vendue 6000 euros. Quant au travail admirable de Simone Pheulpin, des sculptures en coton brut des Vosges, le tableau était déjà vendu, ne restait plus que sa sculpture- 6800 euros. On serait bien repartis avec, avant de passer non loin de là ce mardi jour du printemps devant la place du Palais Royal devant les tombes éphémères de 501 personnes mortes dans la rue en 2016…

LM

PAD jusqu’au 26 mars au Tuileries, service voiturier

Les sculptures textiles de Simone Pheulpin

Magnifique marqueterie de bois et marbre de Francesco Perini à la galerie londonienne Fumi- 63 000 euros

Décor en bronze chez Hervouet

Bronze de Patrick Villa-8000 euros chez Bayart

Table à elixirs de Nicolas Cesbron, 38 000 euros

Les sculptures de Mattew Chambers chez Mouvements modernes

 

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