Pour toutes les petites filles qui rêvent de devenir princesse-et les plus grandes-voilà un conte traditionnel japonais particulièrement élegant; pas de philosophie new age à l’américaine- excepté l’idée de vivre le moment présent-ni de 3D et d’effets spéciaux mais le bonheur de voir la nature peinte à l’aquarelle et se retrouver dans le Japon du IX ème siècle. L’histoire ressemble à celle de Poucette, avec cette petite fille découverte au creux d’un bambou, et donne ieu à des estampes animées sur fond de cerisiers en fleurs et de course à travers la campagne comme lorsque Kaguya-lumière en japonais-se sauve de la capitale. Il faut dire qu’elle ne peut être que nostalgique de sa vie au milieu des paysans, libre et insouciante, alors qu’elle est désormais contrainte à ne plus sourire, ni transpirer. Pour cela, on lui colore ses dents en noir et l’on épile ses sourcils en espèrant qu’elle trouve un mari noble. Les prétendants en seront toutefois pour leurs frais avec comme dans la Reine des neiges, le candidat idéal qui se révèle au final un terrible coureur de jupons. Voilà pour le conte de fée qui emporte l’adhésion des enfants même les plus blasés (mon fils) -comme quoi la magie du beau opère toujours…
LM