Au royaume de Séville, Suzanne et Figaro s’aiment éperdument et désirent se marier au plus vite. Le Comte Almaviva épris également de cette belle fiancée, accepte les noces de son valet avec joie, non sans bénéficier du droit de cuissage, bien entendu. « Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naitre, et rien de plus ». Avec l’aide de sa fiancée et de la Comtesse, Figaro donne le ton de la pièce et entend dénoncer les abus de la noblesse d’autrefois. Le suspense est à son comble et les retournements de situation s’accumulent. Le rusé Figaro parviendra-t-il à échapper aux jeux de pouvoir et de tromperie ? Tandis que l’aisance de Stéphane Rugraff permet d’endosser l’élégance et la subtilité de Figaro, Nicolas Klajn nous réconcilie avec un comte qui se veut comique et parfois même attendrissant par sa crédulité.
Une folle journée
Cinq actes en une journée, ce fut le pari audacieux de Beaumarchais au 18ème siècle pour conter Le Mariage de Figaro. Installé confortablement dans les sièges rouges du Vingtième Théâtre, le spectateur est prêt à retenir son souffle face à cette journée sans fin. Heureusement pour certains, Henri Lazarini supprime quelques scènes et personnages afin d’alléger la pièce. Mais attention, pour les inconditionnels de Beaumarchais, ceci n’enlève en rien la pertinence des dialogues et l’humour des gestes.
Dès le lever du rideau, une douce chaleur andalouse envahie la salle. Des portes aux motifs arabisants et aux couleurs flamboyantes, une fontaine tout droit sortie de Séville, le tout rythmé par une musique espagnole. De quoi repartir avec un peu de soleil et le sourire aux lèvres dans le froid parisien.
Par Charlotte Carcreff
Le Mariage de Figaro, jusqu’au 13 Janvier, au Vingtième Théâtre, du mercredi au samedi à 19h30 et le dimanche à 15h.