2 octobre 2024
L’automne de tous les dangers

Avec 6% de déficit « découvert » par Michel Barnier, la France est au bord de la faillite à l’image d’un ménage qui dépenserait le double de ce qu’il gagne; coupes budgétaires, hausse des impôts pour « les plus riches » et les « grandes entreprises » sans plus de précision, la déclaration de politique générale du Premier ministre, devant les députés de l’Assemblée Nationale, a été chahutée, notamment lorsqu’il a parlé d’un gouvernement « équilibré ». Après une minute de silence pour la jeune étudiante retrouvée morte après avoir été violée par un récidiviste marocain, Michel Barnier a promis plus de places en prison où il entend mettre les coupables de délit mineur. L’occasion de rappeler-ce qu’aucun politique ni média n’ont fait- qu’après cinq ans passés derrière les barreaux, un violeur recommence dès sa libération, sans déclencher aucune remise en cause du suivi thérapeutique, lors et après sa détention. La faute aux manque de moyens: une séance de soins sur trois est seulement assurée tandis que les OQTF n’en bénéficient pas. Son agresseur, renvoyé au Maroc, Philippine serait peut-être encore en vie, mais une autre femme n’aurait-elle pas été agressée, comme l’a très justement souligné sa première victime.
« Plus de visa sans laissez-passer » (c’est pourtant la même chose), Marine le Pen, seconde à prendre la parole caresse son électorat, loin de sa possible condamnation à l’inéligibilité pendant cinq ans- faisons un rêve…

Guerre en Europe, guerre au Proche-Orient

L’Assemblée Nationale est encore pleine, ce qui n’est pas le cas lorsque c’est au tour de LFI ou de la gauche de prendre la parole; chaque groupe parlementaire quitte en effet l’hémicycle dès lors que son « poulain » a parlé. Ce fut très long pour Gabriel Attal, plus court pour tous les autres comme le groupe écologiste qui put s’exprimer à 18 heures, soit trois longues heures d’attente après le Premier ministre. De quoi saturer pour le spectateur, surtout avant de passer une nuit d’angoisse devant les chaines d’infos qui ont multiplié les éditions spéciales annonçant une guerre imminente entre l’Iran et Israël. Et de renchérir: » le Liban, le nouveau Gaza? » Déjà 700 morts, près de 2000 blessés, un million de civils déplacés- certains qui fuient vers la Syrie, après avoir fait le trajet inverse pour échapper à la répression de Bachar El Assad et de l’Etat islamique- l’histoire se répète avec, une fois de plus, les populations civiles prisent en otage et les américains qui mènent le bal. Le revers militaire subi par l’Ukraine dans la guerre qui l’oppose aux Russes est, dans ce contexte, passé inaperçu; les vendeurs d’armes peuvent se frotter les mains, les mois qui viennent sont prometteurs face à une diplomatie qui semble sans prise sur l’opportunisme de dirigeants va-t’en guerre, sans foi ni loi, de l’Europe au Proche-Orient, quitte après la russophobie, à déclencher une vague d’antisémitisme sans précédent.

Par Laetitia Monsacré

 

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