Voilà l’accroche faite par la présentatrice du JT de France 2 il y a quelques jours pour ouvrir un sujet sur la marque Lego, championne en matière de consommation de plastique. De quoi bondir lorsque l’on apprend que l’année 2022 est celle la plus chaude jamais enregistrée et qu’après les vagues de canicule de cet été qui ont tristement offert des images d’incendie de forêts dignes de celle d’Australie-les kangourous fuyant en moins-il a fait plus de 20° le 31 janvier 2022 dans le sud de la France. L’hiver semble avoir disparu à l’exception du centre des États-Unis provoquant à la fois inquiétude et joie des amateurs de terrasses. Quel est le sentiment qui l’emporte, on ne le saura pas grâce aux micro trottoirs qui comme à leur habitude défendent les deux versions de chaque sujet abordé. Reste que si l’on citait en référence 2050 lors de la COP21 à Paris, on parle désormais de 2030 comme une échéance des plus angoissantes. Cela pour la faune, la flore et les hommes victimes sur la planète entière, avec le fameux effet papillon, de la guerre en Ukraine et la relance des centrales à charbon de l’Inde à l’Allemagne. Et si l’on en a pas encore fini avec le pétrole-un gigantesque forage en mer est en cours au large de Mayotte sur le passage de nombre de cétacés- tandis qu’en Ouganda un immense pipeline est en projet en construction destiné à transporter du pétrole brut à partir de nouveaux puits ougandais vers le port de Tanga, en Tanzanie sur l’océan Indien, cela en pleine réserve d’animaux sauvages (voir le documentaire Arte), il semble que les alternatives se révèlent bien peu recommandables.
Du Portugal au Brésil
En premier, le nucléaire, choisi par la France, dont on connait les dangers de Tchernobyl à Fukushima, sans compter sur les nombreux incidents non déclarés par Edf en Métropole comme dans la centrale de Tricastin. En second, les éoliennes qui, outre le fait qu’elles défigurent les paysages, provoquent dans les troupeaux d’élevage situés sur les lignes transportant l’énergie de nombreuses morts inexpliquées de bovins. A renfort de publicité et d’aides gouvernementales, la voiture électrique est actuellement vendue comme « la solution » aux émissions de Co2; c’est oublier les ravages que la découverte de lithium, indispensable pour la fabrication de leur batterie, va provoquer dans l’écosystème des pays où de gigantesques mines se préparent comme au Portugal, dans la très belle région jusqu’ici totalement agricole de Barroso à l’initiative du fournisseur de systèmes de batterie suédois Northvolt et du groupe pétrolier portugais Galp Energia. Prévue pour 2026, les expropriations ont déjà débuté pour construire une usine prévue pour produire 35 000 tonnes d’hydroxyde de lithium. Mais, finissons sur une bonne nouvelle: en ce début d’année 2023 qui vient de voir l’intronisation de Lula, comme le nouveau président du Brésil, l’Amazone et ses tribus indigènes vont pouvoir un peu souffler même si la marge de manoeuvre reste étroite entre fin du mois et fin du monde, bref comme partout dans le monde.
Par Laetitia Monsacré