Redécouvrir Paris à travers le regard du cinéma hollywoodien? Pas mal d’ idées « reçues »dans les quelques 8o0 films qui ont été tournés ici pour des raisons évidentes-décors naturels de cinéma, fascination de la France que l’on retrouve dès le couloir d’entrée; Paris comme ville historique, de cape et d’épée, de mode, de haute gastronomie mais également de plaisirs et de décadence. Il est d’ailleurs assez drôle de pouvoir découvrir l’exubérante note de frais de Mary Pickford lors de son séjour au Ritz en 1965 : l’idée d’une capitale luxueuse et sophistiquée va donc au-delà de la simple représentation cinématographie !
Entre illusion et réalité
Une fois arrivé au bout du couloir, difficile de ne pas avoir peur quand on voit la grande salle du haut du petit escalier. Un nombre incalculable de cadres disposés les uns à côtés des autres sur plusieurs longs étalages formant deux râteaux géants sur les côtés, ainsi qu’un très grand écran, et deux ou trois robes placées au centre… Petits écrans diffusants des extraits de films, croquis représentant le nombre incalculable de robes que pouvait porter Audrey Hepburn (peut-être un peu trop omniprésente) mais également les peintures, source d’inspiration pour la construction des studios, on découvre un tout autre Paris. Un Paris animé par différentes époques et différentes tendances comme par exemple l’apogée du French Cancan dans les années 50. On apprend également grâce à des rapports de construction que malgré l’influence de la grande ville française sur le cinéma, aucun film n’était tourné jusqu’à la moitié du siècle, hors des studio! Antoine de Baecque, commissaire de l’exposition dit ironiquement à ce propos : « Ernst Lubitsch situa ainsi l’intrigue d’une dizaine de ses films américains dans la capitale, sans jamais y avoir mis les pieds ». On vous conseille en tous cas de mettre les vôtres dans cette exposition, en plus c’est gratuit!
Par Léa Hassid
Paris vu par Hollywood, à l’Hôtel de Ville jusqu’au 15 décembre 2012.