29 septembre 2016
Fashion week, entre fidèlité et relecture totale

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Saint Laurent n’est plus Saint Laurent, d’ailleurs la marque a changé de nom et ce n’est pas le grand YSL bleu blanc rouge qui accueillait les invités qui y changera grand chose; après le départ d’Hedi Slimane, lassé comme tant de grand styliste par le rythme imposée par les machines à cash que sont devenues les grandes maisons de couture, voilà donc l’arrivée d’Anthony Vacarello chez YSL, avec un défilé qui a ouvert la première journée des défilés dans les locaux de la maison situés rue de Bellechasse. Pléthore de limousines, rédactrices de mode fébriles et encore pleines d’énergie- elles en auront moins pour le défilé Vuitton mercredi prochain qui clôt comme d’habitude ces huit jours frénétiques de Fashion week parisienne. Mais pour l’instant, retour sur les modèles rock aux silhouettes décomposées où le noir prime avec des épaules non plus triomphantes mais descendantes, des associations entre jean et bustier ultra echancré, du vinyle et des blousons de cuir pour plaire aux it-girls, des smoking déstructurés pour des femmes androgynes, on est loin de l’élégance de Belle du Jour avec des modèles qui ont du cependant ravir Jane Birkin et ses deux filles, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon, présentes au front row aux côtés de la top model Amber Valleta.

Lanvin too much

Pareil chez Lanvin où la recherche du beau au service de la féminité d’Albert Elbaz dans la droite ligne de Jeanne Lanvin a fait place à des perfectos en tweed, des pyjamas rayés, des hauts lingerie, des robes t-shirt ou teddys surdimensionnés. Le show qui a commencé avec plus d’une demi-heure de retard à l’Hôtel de ville a été suivi par la Ministre de la Culture, Audrey Azoulay bien moins mitraillée que Kim Kardashian et Kanye West mais en l’absence de bon nombre de rédactrices de mode bloquées dans les embouteillages, le show de Margiela au Grand Palais ayant lui aussi débuté avec du retard.

Courrèges au top

Courrèges avait eu pour sa part la bonne idée de débuter la journée à la Monnaie de Paris avec Anna wintour et son brushing impeccable, imperturbable en front row, pour découvrir une collection de 29 modèles au tombé impeccable dans le pur esprit de Monsieur Courrèges; petits blousons vynile, pantalons echancrés à la cheville, imperméable en skaï blanc, bustier en plexiglas, bijoux graphiques pour oreilles, escarpins compensées tout en courbes, un sans faute d’Arnaud Vaillant et de Stéphane Meyer qui confirment que l’on peut être fidèle sans être ringard. A méditer en attendant les shows de Balmain, Isabelle Marant et vendredi l’entrée en piste de Dior. Pour Chanel, il faudra attendre mardi…

LM

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Saint Laurent qui n’est plus Yves…

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