Il n’y a pas que le festival d’automne qui se met à l’heure contemporaine. En ce début novembre, l’Opéra de Paris présente la nouvelle création confiée à Teshigawara : Darkness is hiding black horses. Fallait-il solliciter le concours des plus grandes étoiles de la compagnie (Dupont, Belingard et Le Riche) tout en treillis noirs et blancs – le yin et le yang pour ceux qui n’auraient pas compris – pour défendre ces spasmes chorégraphiques sur fond de galop de chevaux – d’où le titre ? Ce n’est pas avec le minimaliste Glacial Decoy de Trisha Brown, réglé sur silence rythmé par le bruit du déroulement des diapositives d’objets consommés, que l’on trouvera de quoi davantage tromper l’ennui. Heureusement, le programme se terminait par Doux mensonges de Kylian créé en 1996, évocation de la violence tapie sous les sentiments galants, le tout sur de magnifiques madrigaux de Monteverdi. De quoi ne pas regretter complètement sa soirée…
GL
Teshigawara/Brown/Kylian, Palais Garnier, jusqu’au 14 novembre 2013