Pour qui a vu le film Incendies de Denis Villeneuve, nommé pour les Césars et les Oscars et considéré justement par le New York Times comme un des dix meilleurs films de l’année 2011, l’idée d’une nouvelle pièce de Wajdi Mouawad auteur de cette incroyable histoire expliquant que 1+1=1 (voir article) était fort prometteuse. A l’arrivée, une heure quarante cinq plus tard, mon dieu comme l’on est heureux que cela s’arrête. Peu de gens sont sortis-la salle Jean Vilar du Théâtre de Chaillot est peu commode pour cela- mais cette histoire d’inceste avec un père se masturbant devant une robe d’enfant jusqu’à la scène finale, limite insoutenable, est sans conteste ratée. » On n’y comprend rien » dit à un moment un des comédiens; voilà qui résume bien le sentiment pour un spectateur réduit à voir les personnages affublés de manteaux de fourrures dans cette ville minière loin de tout pour une vengeance qui parait tirée par les cheveux et sans que jamais ni l’émotion ni la colère ne soit contagieuse. L’auteur a ainsi choisit encore de traiter d’une histoire « lourde » qui laisse malheureusement seulement le spectateur hagard à la sortie; il ne s’est rien passé sauf cette impression désagréable d’avoir perdu sa soirée.
LM
Théâtre de Chaillot jusqu’ au 25 mai-20h30