15 janvier 2012

Voilà une soirée qui donnait envie d’aller au cinéma, cette remise des 17ème lumières qui récompensent les meilleurs films et acteurs français suite au vote de la presse étrangère pour l’année 2011. Non pas grâce à cet hommage au 7ème art qui fut donné dans les salons de l’Hôtel de Ville mais bien de l’ennui qui s’en dégageait. Maewenn sans doute rencardée, eut la chance d’arriver en retard, juste au moment où commençait la litanie des discours et remerciements, après qu’on nous ai fait patienter avec quelques coupes de Nicolas Feuillate servi devant un buffet inexistant. Omar Sy, lui n’avait pu échapper aux photos de toutes ces gentilles jeunes filles armées d’Iphone- souriant à coté d’elles bien gentiment. Il faut dire qu’il a de quoi être heureux avec son salaire indexé sur les entrées-aux dernières nouvelles, il est autour de 1,5 millions tandis que Cluzet, lui s’est contenté d’un chèque à l’entrée de 800 000 euros quand même…
Et comme on était chez les socialistes quand même-et en pleine campagne, je n’ai pas résisté à lui demander si sa présence ce vendredi soir à la Mairie de Paris, était un message après ne pas avoir été à L’Elysée. « Je travaillais ce jour là, Madame » me répondit-il très poliment, me vieilissant au passage de dix ans. Christophe Girard, conseiller culture du Maire de Paris Bertrand Delanoë, qui s’éclipsa juste après une photo avec Omar Sy, me lança alors « Il va nous aider à préparer les municipales », ce qui ne fit pas ciller la coqueluche de la soirée, résolument là sans y être. Il faut dire que les « people » se comptaient ce soir là sur les doigts de la main, sans doute alertés qu’à moins d’être récompensés, ils auraient ici l’occasion de passer un moment d’un ennui abyssal. Résultat parmi les nommés, seuls les gagnants étaient présents, ce qui laissait planer à tout observateur un peu averti un suspens plus que relatif…

Nous étions dons assis en rang d’oignons, écoutant en ouverture les blagues de Christophe Girard qui appela la présidente d’honneur Iréne Jacob alors que c’était Catherine, et Jean Dujardin, Jean from garden- absent comme toute l’équipe de the Artist , ayant résolument choisi l’option américaine avec les golden Globes- assurément plus de soleil et de glamour-ce n’était pas difficile… « Make it short », comme ils disent là bas; que ce soient les officiels présents ou les récompensés, on priait alors pour que bien calés grâce au pupitre, ils ne leur viennent pas l’envie de nous donner du « merci à mon agent, ma réalisatrice, mon producteur, ma mère » des heures durant.
C’est alors que nous avons eu droit à un grand moment de cinéma: l’hommage à Francis Veber, dévoilé par Christophe Girard, alors que c’était une surprise!Trop bête…Bientôt, un montage digne d’une soirée de patronnage avec des extraits à n’en plus finir du « diner de cons », fit rire mollement la salle et sonna le glas de toutes mes attentes. C’est alors que lâchement je me suis échappée ratant le sacre de Omar Sy comme meilleur acteur, Bérenice Béjo, meilleur actrice et The Artist, meilleur Film. Le Havre nommé trois fois n’a rien eu, confirmant que ce soir là, il ne faisait pas bon être trop exigeant.

 

Par Laetitia Monsacré

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