« La gauche a abandonné la banlieue ». A entendre le Président dimanche, on se demandait vraiment s’il n’était pas dans l’opposition depuis cinq ans. Sarkozy candidat, c’est désormais un homme qui critique ce qui a été fait jusqu’à présent, n’ayant sans doute pas le choix de faire autre chose « cet homme qui ne fait que le bien et dont je n’entend dire que du mal » récita Gérard Depardieu avec le vibrato qu’il faut. Enrico Macias- il faut dire que Benjamin Biolay, à coté ça fait plus jeune- Christian Clavier, mais pas Johnny, Alain Terzian, président des Césars-ouf, enfin un qui soit à droite- on prend les mêmes et on recommence…comme en 2007. Et bien non, semblait dire les sondages. « J’arrêterai la politique » alors nous menaça -t’il avant ce gigantesque Barnum, à coup de TGV, cars, Tshirt, drapeaux en veux tu en voilà, pour investir ce lieu où généralement tout est à vendre. Où, à longueur de couloirs les stands sont là pour que des commerciaux fassent la danse du ventre à des acheteurs, plus ou moins convaincus. « Voulez vous que je vous montre un échantillon? », « Appriéciez notre savoir faire »– Sarkozy ne fit pas autre chose que se vendre, lui aussi avec cette idée que comme Angela Merkel, c’était une bonne chose de garder « le chihuahua excité qu’elle avait enfin en cinq ans dressé » au lieu du « saint- bernard » avec lequel tout serait à refaire- « Merkozy » vu par les Guignols…Merkel qui, à l’image de plusieurs chefs de gouvernements européens snobent cette semaine François Hollande. Jusqu’à lundi soir, il était pourtant en tête des sondages, non? Ses proches commençant à se distribuer les futurs jobs-on parle d’Olivier-le frère-Poivre d’Arvor à la Culture tandis que les Guignols très en forme dans cette campagne vraiment bas de gamme où Marine et Sarkozy semblent se tenir par la barbichette, « le premier qui lâchera, aura une tapette »-résultat au premier tour. Ainsi, le coup de Schengen, l’avait-il déjà fait après que Marine soit allée sur l’île de Lampedusa, avec tous ces pauvres immigrés arrivant pour « profiter de nous ». C’était il y a un an. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient, bref, revenons à Hollande qui s’est vu faire l’affront de ne pas être reçu par le premier ministre polonais. Elizabeth Guigou avait pourtant mis un beau chapeau et Valérie Trierweiler, « l’atout charme » du candidat socialiste titre le propre journal qui l’emploie, étaient pourtant du voyage... »J’ai vu le Président » se ratrappa-t’il. oui, sauf qu’en Pologne, le Président c’est environ le même qu’en France sous la Troisième République-rien. Allez, le Marathon c’est à la moitié que c’est le plus dur, demandez à tous ceux qui le font chaque mois d’avril à Paris. Comment ils se sentent en remontant la Seine, en ayant déjà dans les pattes l’Etoile, la Bastille-ah la Bastille, il se serait bien arrêté là François-le Bois de Vincennes et qu’il faut allez maintenant chez les riches, dans le 16ème, furieux qu’on puisse les taxer sur leurs millions et prêts à s’expatrier. Quitter notre beau pays pour aller chez les belges ou les suisses manger des chocolats ou des moules-selon. Allez courage, bientôt ce sera la dernière ligne droite avec Marine sur les talons, Bayrou et Mélanchon en embuscade. Puis, le soleil se couchera et se lèvera le lendemain.