8 avril 2018
Vive les journalistes!

David contre Goliath. Après l’annulation de tous les PV de stationnement établis par les sociétés privées Streeteo et autres antérieurs au 25 mars 2018, suite au scandale révélé par Le Canard Enchaîné du 14 mars 2018, voilà que le magazine UFC Que Choisir a obtenu la condamnation de SFR à 30 000 euros de dommages et intérêts. Et la suppression des clauses abusives dans les conditions communes aux offres d’abonnements de mars 2017 , de même que quatre articles des conditions générales d’utilisation de SFR La Carte , sous peine d’une astreinte de 300 € par jour à l’issue d’un délai de 12 mois, selon l’arrêt de la cour d’appel, en date du 30 mars. La raison? Le caractère illisible de leur typographie, laquelle de « seulement 3 millimètres pour ses conditions générales d’abonnement, les rend difficilement lisibles ». Voilà qui confirme que même chaussé de lunettes-loupes, le client SFR ne manquait pas de se faire avoir à l’image de toutes les clauses léonines pratiquées allégrement par les différents opérateurs…

Le devoir d’hurler
 
Et qui nous redonne du baume au coeur à nous autres pauvres scribouillards condamnés à des salaires de misère qui tentant de vous informer sans que le plus souvent cela ne vous en touche une sans bouger l’autre. Ainsi, Libération qui la semaine dernière faisait sa une sur les harcèlements sexuels dont étaient victimes les rares « grosses »-cad les filles- qui intégraient l’école militaire de Saint Cyr. Reprise nulle part, l’information a pourtant vu cette semaine le renvoi et la condamnation des garçons qui avaient institué cette pratique de bizutage d’un autre temps. Alors hurlons, aux côtés de Claude Askolowitz qui dans son excellente revue de presse sur France Inter, dénonçait les crimes de l’armée israélienne à Gaza où un journaliste palestinien a été abattu comme un lapin jeudi dernier, rejoignant la vingtaine de morts qui manifestait pacifiquement. Hurlons aux côtés des cheminots qui demandent que les promesses qui leur ont été faite à leur début de carrière- retraite à 55 ans, gratuité du train, etc…- en échange de rythmes infernaux, we, jours fériés, nuit travaillés, soient respectées malgré un exécutif qui se prend pour Thatcher. Et nous promet un train à l’Anglaise- 230 euros mensuels pour un banlieusard londonien (second pays d’Europe le plus cher), des trains bondés malgré des coûts astronomiques pour le contribuable anglais toujours en charge de l’entretien des voies. Oui, hurlons enfin contre la loi Asile Immigration qui verra le migrant n’avoir plus que quinze jours pour faire appel à la décision de l’OFPRA pour le renvoyer dans son beau pays où les bombes pleuvent. Mai 2018 viendras-tu? En tous les cas, on est prêt au Pariser à quitter notre ordinateur et descendre en bas de la rédaction, dépaver devant l’Eglise Saint Germain des prés!
 
Par Laetitia Monsacré

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