3 décembre 2011
Viva Verdi

Quiconque est amateur du « Parrain » de Sergio Léone, frémira au premier acte de la Force du Destin. Eh oui, ces quelques petites notes le replongeront dans ses souvenirs, avec une émotion rendue palpable sous la baguette éblouissante de Philippe Jordan. Car décidément, le directeur musical de l’Opéra de Paris sait tout faire, et avec merveille, comme ce mardi 29 novembre où dixit un ami violoncelliste dans la fosse  » C’était particulièrenent beau ». A quoi cela tenait-il? Il était bien incapable de le dire. Voilà sans doute ce que l’on appelle la magie de l’Opéra même si le public à l’orchestre semblait ce soir là tout droit sorti d’une assemblée générale  du CAC 40. La mise en scène  humble avec un effet de rideau du plus bel effet et  les lumières inspirées et inspirantes servent à merveille trois heures durant ces deux amoureux victimes de leur destin; Donna Leonora- superbe Violeta Urmana (même si plus très demoiselle pour le rôle) et Don Alvaro chanté par  Marcelo Alvarez- époustouflant. Ils  occupent ainsi la scène entre voeux de pénitence, chants de guerre et retrouvailles accompagnés de la belle sollicitude de Jordan dont la précision et l’amplitude des gestes sont un spectacle en soi. Voilà en tous cas l’occasion de retrouver Verdi dans toute sa fraicheur, les clichés bannis et passer une soirée  magnifique dans une salle, le public ne s’y est pas trompé, pleine à craquer.

LM

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