24 octobre 2014
Vers le compost social?

arton4923

La croissance, ils n’ont que ce mot là à la bouche, et cela dans toutes les langues. Même si elle est bien derrière nous comme le disent l’ensemble des économistes interviewés par Marie Monique Robin. Et oui, la super documentaliste « verte » est de retour sur Arte, véritable poil à gratter qui montre avec Sacrée croissance! comment on peut passer de la bourse de New York à une coopérative verte à Toronto. « Nous n’avons qu’une planète » et avec le pétrole, énergie fossile et donc appelée à disparaitre, le pire est à attendre. A Toronto comme à Paris, c’est trois jours d’autonomie alimentaire. Le quatrième, vous mangerez vos doigts ou découvrirez que les billets de banque ne sont pas comestibles. Alors, un peu partout des agriculteurs « urbains » apparaissent, avec des paniers livrés à vélo ou vendus sur place, avec un prix de 20 % de moins que dans le circuit classique. Grand absent encore, le politique mais partout à travers le monde comme à Rosario en Argentine, les gens se mobilisent pour lancer des solutions alternatives. Ainsi de bidonvilles ou décharges, des terrains sont devenus des espaces de cultures en pleine ville, redonnant ainsi du travail à des centaines de familles plongées dans la crise de 2000 et cela sans aucun engrais. Du bio et du social. « Penser à long terme », à écouter les experts, nous n’avons pas le choix face au réchauffement climatique et la surexploitation écologique qui implique que « si nous consommions tous comme des américains, il nous faudrait trois planètes ». Eoliennes, panneaux solaires, voilà des agriculteurs danois qui ont sauté le pas, aidés par une vraie politique incitative. La même que l’on retrouve dans une ville comme Katmandu, qui subit de plein fouet la surconsommation des américains, avec les variations climatiques de plus en plus inquiétantes. Au Népal, on est en pointe en matière d’hydroélectricité et de biogaz qui apportent désormais l’électricité grâce à la communauté dans les villages les plus reculés tandis qu’au Brésil, on créé des monnaies propres comme le palmas qui ne servent qu’à acheter ou vendre. Et pas à spéculer en étant dédiée uniquement à une utilisation locale, avec du microcrédit sans intérêt et une réduction de 5% sur le biens achetés. Et lutter contre l’argent dette, dans une logique post croissance, avec des individus bien plus libres et moins pollueurs, fournissant des services et non plus des biens. Enfin, le documentaire se conclut au Bouthan, là où le bonheur intérieur brut s’est imposé, avec développement durable-ici c’est 100 % bio,, interdiction de la publicité, l’éducation et la santé gratuite pour tous, bref, un royaume qui ressemble à un paradis perdu ou… retrouvé.

AW

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