8 septembre 2012
Une farce immangeable

Killer Joe, c’est l’histoire d’un fils dealer qui doit de l’argent, déteste sa mère qui ne vit plus avec eux et décide donc avec son père de la faire buter pour toucher les 50 000 $ d’assurance vie. Et comme il n’a pas d’argent pour « l’avance » que le tueur lui réclame, il donne sa soeur encore vierge en caution…William Friedkin, après L’exorciste, French Connection ou plus récemment Bug revient nous « déranger » avec ce film qui explore la bassesse de chacun jusqu’à ses limites les plus monstrueuses. N’attendez pourtant pas de lui un message; il se contente d’inventer une histoire, tenter des plans originaux-celui du début avec un gros plan sur « la chatte » de la belle mère qui se balade le cul à l’air est du meilleur effet…Projeté à Deauville dans le cadre d’un hommage, il a fait référence à Flaubert et son « Madame Bovary, c’est moi »; reste que son film n’apporte rien, sinon une vision glauquissime de l’Amérique pauvre, cela d’autant que, face aux documentaires qui nous racontent avec tant de talent comment celle-ci bascule dans le crime (voir article sur Into The Abyss de Werner Herzog), l’exercice de style qu’est ce film parait bien fade et vain.

LM

Articles similaires