Un couac et des jeux

Cela n’aura échappé à personne, avec l’été, tout ralentit, vous y compris. Côté politique, les journalistes se concentrent désormais où les hommes politiques  vont passer l’été tandis que peu sont encore là pour discuter les projets de lois et faire de la présence dans les hémicycles. Il faut dire que le Sénat et ses environs vous donnaient vraiment peu l’envie d’être encore à Paris cette semaine, la rue plombée par le soleil et les jardins du Luxembourg envahis de torses nus malgré les sifflets des gardiens. Alors, pour ces premiers 100 jours de Hollande, la boulette, à 5 voix près- oubli ou acte manqué du sénateur écolo Joël Labbé, that is the question… En tous cas pour avoir oublié de voter pour ses onze petits copains, les héritiers respirent ( enfin ce n’est jamais que 59 000 euros), le cadeau fiscal de Sarkozy restant encore en vigueur. De toutes les façons, si le mot rigueur voir récession est sur toutes les lèvres, il n’est pas pour autant question de ne pas partir en vacances-500 km de bouchon ce samedi de chassé croisé ni de regarder à l’économie pour la cérémonie d’ouverture des JO- 34 millions d’euros pour 80 000 places allant de 175 à 1200 £ et la diffusion assurée dans des centaines de pays qui n’auront sans doute rien compris au sens des images du réalisateur Dany Boyle, ce pot pourri un peu indigeste de musique pop et ces tableaux trop cinématographiques. Reste que la presse anglaise est enthousiaste pour ce show gargantuesque et qui en a mis plein la vue avec une débauche de musique et de lumières, sorte de gigantesque clip vidéo pour  l’office de tourisme britannique. L’universalité? Il fallait attendre le défilé des sportifs qui sont devenus eux mêmes de vulgaires spectateurs, avançant le bras levé avec leur caméra ou I phone pour immortaliser leur passage. Il y  avait là en fait beaucoup d’autosatisaction et un réjouissement collectif qui paraissait bien outrancier voire obscène en ces temps actuels. Du pain et des jeux. Pour certains, le premier est devenu un luxe et comme les seconds n’ont jamais nourri personne, en septembre, finit de jouer …

Par Jim

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