27 février 2012
Yes, we can!

« Ils doivent être fous les français en ce moment! » . Billy Cristal, le Antoine de Caunes américain- onzième fois qu’il présente les Oscars ne croit pas si bien dire, en tous cas pour ceux qui sont sur place à Hollywood ou les autres devant Canal plus, malheureusement pas en clair. Le moment est historique mais il ne faut quand même pas exagérer, money is money…Il est cinq heures du matin et Jean Dujardin vient de l’emporter face à Georges Clooney, pourtant exceptionnel dans The Descendants. Quant à Michel Hazanavicius, il bat Woddy Hallen et Martin Scorcese, excusez du peu…Meilleure musique, un doublé pour Ludovic Bource qui avait déjà eu le César- il faut dire que dans un film muet, elle est assez remarquée et en l’occurrence remarquable- meilleur costumes, Tom Cruise arrive sur scène et voilà, The Artist, sacré définitivement après l’ Angleterre et la France, meilleur film de l’année 2o11 dans la cité du cinéma. De quoi pour l’équipe d’ être invitée n’en doutons pas par Nicolas Sarkozy à l’Élysée, histoire de tenter de profiter de l’effet The Artist comme Jacques Chirac avec le ballon rond lors de la victoire de l’ équipe de France en 98!

Mais avant d’imaginer une quelconque descente des Champs Élysées, il faut rendre hommage à trois autres merveilleux acteurs qui ont été oscarisés; Meryl Streep, meilleure actrice , très émue et une troisième fois récompensée pour sa performance unique dans la Dame de fer, Margareth Thatcher saisissante de charisme et d’ autorité. Christopher Plummer, 82 ans, père malade qui se découvre homosexuel dans le très touchant Beginners méritait également son oscar qui « n ‘a que deux ans de plus que moi «  a-t il avec humour souligné. Enfin, la Couleur des sentiments, autre très bon film américain de l’année offre  à Octavia Spencer avec cet Oscar pour son magnifique rôle de nounou noire , une belle reconnaissance indirecte à toutes ces femmes qui, dans l ‘ Amérique raciste des années 60 n’en eurent jamais. The Descendants lui remporte l’ Oscar du meilleur scénario adapté, ô combien mérité pour cette histoire de transmission et de deuil sur fond de paysages hawaiiens et qui évite avec grâce tous les clichés. Le film iranien La Séparation  obtient pour  sa part  un doublé dans la catégorie film étranger  après son César. Voilà donc un palmarès aussi parfait et réjouissant que le duo de claquettes de Jean Dujardin et Berenice Béjo- chapeau les artistes!

Par Laetitia Monsacré

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