19 septembre 2015
Sylvie Guillem, Bye

lls-bye-sylvie-guillem-floor-lifting_1000 Lorsque l’on lit 50 ans, on pense à une faute de frappe. Sylvie Guillem, cette liane au corps sublime aurait un demi-siècle. Et tire sa révérence depuis jeudi soir, sur la scène du Théâtre des Champs Elysées, dans ss tournée mondiale d’adieux. Et comme la dame n’est pas du genre Aznavour, tous les amateurs de danse se pressent  malgré la pluie ce vendredi  pour voir celle qui restera la Noureev au féminin, plus jeune danseuse étoile nommée à l’Opéra de Paris, à tout juste 19 ans. Dix ans plus tard, celle que certains ont surnommé « Mademoiselle Non », claque la porte et offre à la planète entière sa virtuosité, laquelle ce soir encore, a de quoi suspendre le souffle de toute la salle; pas une toux, rien que du silence juste couvert par une musique ascétique avec un violon sur scène pour accompagner ce corps qui ondule, qui se tend, qui s’amuse dans la chorégraphie de Akram Khan, Techne, une création mondiale.

Quelques minutes qu’elle est là et tout a changé. On ne voit plus qu’elle comme dans le troisième tableau chorégraphié par Russell Maliphant où la danseuse Emanuela Montanari, qui l’accompagne, forcément pleine de talent, semble ne pouvoir que confirmer que Sylvie Guillem, c’est autre chose. La musique respire, les chants tyroliens arrivent, la salle est subjuguée jusqu’à ce Bye de Mats Ek, crée pour elle en 2011, un solo majestueux sur les notes de piano de Beethoven. Bientôt la salle est debout, la dame salue demeurant, même le genou à terre,  une reine.

LM

Syvie Guillem, Life in progress, jusqu’au 20 septembre au Théâtre des Champs Elysées

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