25 novembre 2011
Regardez-ci, regardez ça

Rarement cette rubrique « Pour ne pas gâcher sa soirée » aura mérité ce nom; et cela, sans avoir à sortir de chez vous. Là, bien assis dans votre canapé, secoué de rires, à vous demander comment les deux auteurs, Anne Giafferi et Thierry Bizot parviennent à saisir avec autant de talent ce côté frenchy qui doit laisser perplexe un étranger? C’est vrai, imaginez un producteur américain en train d’essayer de comprendre le décalage entre ces deux familles voisines, tous ces petits détails qui à nous autres, semblent si familiers. Je l’entends déjà s’exclamer « Y a même pas une jolie fille! Comment ça peut marcher? vous les français, vous êtes vraiment des drôles de gens. » Et c’est vrai que si nos séries ressemblent bien souvent à du Canada Dry par rapport à celles dont nous abreuvent les américains, et bien, là, avec Fabienne Lepic, jouée par la géniale Valérie Bonneton, les Desperate Housewives peuvent aller se rhabiller. La semaine dernière, encore visible sur Pluzz.fr, c’était New Age et Fenêtre sur cour au programme. En cause ,le nouveau voisin- il est vrai NOIR- carrément bling bling et marié à une bombe blonde. Cette semaine, c’est la conquête, avec Fabienne Lepic en campagne électorale et prête à tout pour faire carrière au pays de la langue de bois malgré son franc parler. Son programme: crêpe géante, rencontres avec les jeunes des cités et guérilla urbaine pour éradiquer les crottes de chien car « yes, she can ». Tout cela avec une énergie épuisante que tente de canaliser son voisin Denis Bouley qui s’est reconverti en coach « Y’a un moment où pour être à l’écoute, il faut savoir ne plus parler ». Pas gagné…Ce qui l’est en tous cas, c’est l’absence de cliché; chaque épisode est frais, joyeux, avec des remarques qui fusent  » C’est quoi nos valeurs? Un monospace diesel? » et des dialogues écrits au cordeau comme le fils Lepic disant à la fille Boulay « Tu me rends meilleur », et Isabelle Gelinas, sa mère lançant  « Si ça pouvait marcher en sciences éco! ». Mercredi 23 novembre, c’est près de 4 millions de spectateurs qui ont suivi les parties de poker du fils Lepic- bien loin de celles de son père-irrésistible Guillaume de Tonquédec- qui à son époque « jouait des pâtes de fuits et des allumettes ». L’occasion d’accueillir en guest star « américain » Patrick Bruel et non son sosie pour un clin d’oeil à la saison 1 et uen confrontation qui restera dans les annales avec Valérie Bonneton. Il est vrai que chaque rôle est tenu à la perfection, coincé pour les Lepic, bobo pour les Boulay avec la semaine prochaine d’autres scènes hilarantes comme celles  de vide-grenier où les hommes sont incapables de laisser partir leurs souvenirs; robot Goldorak, vinyl de Delpech, c’est  toute notre génération que l’on retrouve dans les souvenirs de ces quatre voisins, avec cette idée qu’on a tous en nous quelque chose de Lepic ou Boulay. Alors espérons qu’aucun d’eux n’en ai marre et ne veuille pas signer pas pour la saison 5. Aux USA, c’est déjà arrivé…

LM

En bonus, la méthode Denis Bouley

Et le making of de la saison 4

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