24 janvier 2014
Que Felicita!

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Jubilatoire. Il n’y a pas d’autre mot pour décrire La Pietra del Paragone dans cette version vidéo imaginée par Pierrick Sorrin et mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti. Créé en 1812 à la Scala, cet opéra assez méconnu de Rossini s’est offert une résurrection bienheureuse en 2007 grâce au procédé ultra créatif de mini décors filmés créant un théâtre optique dans lequel évoluent les chanteurs. Faisant face au public, filmés en gros plans, ils deviennent alors comme des mines, avec à la clé une expressivité de leur visage réjouissante, provoquant le rire comme l’opéra le fait rarement. Rajoutez un serveur qui s’inspire résolument du personnage hilarant de The Party de Blake Edwards et vous avez une salle conquise, ne sachant où donner de la tête, entre le généreux chef d’orchestre Jean Christophe Spinosi (qui a offert au Châtelet ce soir-là un bis des plus joyeux), son impeccable ensemble Matheus et le jeu d’une distribution de haute volée avec mention spéciale à la Clarice de Teresa Iervolino et Bruno Taddia en journaliste véreux irrésistible. Comment résister en effet à cette course poursuite, crêpe volante et autre partie de tennis qui émaillent ce récit d’un homme qui ne veut pas succomber à l’amour?  » Amour, ne me séduis pas, ma froideur me convient », le comte Adsrubale finira pourtant par céder à la délicieuse Clarice, s’étant débarrassé au passage des intrigantes et ayant montré combien l’opéra pouvait gagner à une relecture moderne même si les puristes pourront reprocher que le procédé distraie un peu trop de la musique. Soit. Allez-y quand même, d’autant que, pour une fois, il reste des places… LM La Pietra del paragone au Châtelet jusqu’au 29 janvier 2014 à 20 heures

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