19 mars 2013
Quand Verdi rencontre Shakespeare

Soirée AROP ce mardi soir à l’Opéra Bastille… Tout le Cac 40 est là à parler finance, mesdames le sourire un peu pincé et le brushing impeccable, messieurs regardant poliment leurs montres pour ce Falstaff -inspiré des Joyeuses commères de Windsor de Sir William Shakespeare- qui ouvre sans grand génie le bicentenaire de la mort de Verdi, compositeur auquel l’Opéra de Paris rendra hommage la saison prochaine avec Aïda en octobre puis en juin,  La Traviata mis en scène par le cinéaste Benoît Jacquot, très attendu… Voilà qui offrira sans doute plus d’intérêt que cet opéra bouffe où le formidable baryton Ambrogio Maestri, dont le personnage de » gros ventru » dixit Verdi est devenu le rôle-titre, fit son maximum pour donner du relief à cet opéra. Bien reçu à sa création en 1893 inaugurant la conversation musicale avec aucun récitatif  -Verdi avait alors 80 ans!- Celui-ci reste toutefois une farce sans grand intérêt qui ne manquera pas de décevoir les amateurs de bel canto, bien éloigné des plus grands opéras du compositeur italien tel que Rigoletto, La Traviata, La force du destin ou Le Trouvère. L’honnête mise en scène de Dominique Pitoiset et les décors statiques d’Alexandre Beliaev complètent cette reprise de la version donnée ici même en 1999 et qui, vous l’aurez compris, ne restera pas dans les mémoires…

LM

Falstaff, de Verdi jusqu’au 24 mars – Opéra Bastille

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