19 janvier 2012
Quand la Bastille hiberne…

En janvier, la nature dort. Et à l’Opéra Bastille, aussi, ça fonctionne au ralenti lorsque l’on voit « Manon » donné jusqu’au 13 février. Coline Serreau en signe la mise en scène et disons le tout de suite, on l’a vu plus inspirée. Maintenant, Massenet, ce n’est pas Rossini-elle avait fait un génial « Barbier de Séville » en 2009. Déjà, le livret tiré de  l’histoire de cette femme frivole et insouciante qui séduit pour de l’argent puis se détourne et meurt à la fin tout en se repentant, n’est pas vraiment passionnant; rajoutez une musique sans grande ampleur- on est loin du bel canto- malgré une distribution inattaquable-Nathalie Dessay et le ténor Giuseppe Filianoti en tête, voilà qui donne une soirée un peu ennuyeuse que le cousin Lescaut, revisité en punk avec doc Marteens, la monture transformée en moto ou les dévotes de Saint Sulpice montées sur patins à roulettes ne parviendront que très peu à égayer. Plus drôle, le spectacle dans la salle, avec une soirée Arop, qui est à chaque fois l’occasion de voir le CAC 40 incarné par des messieurs chics accompagnés de madame « un peu habillée » faire la course dans les couloirs jusqu’aux buffets au sous sol où le jeu consiste à se saisir le plus rapidement possible de canapés après avoir attrapé une coupe de champagne. Le tout chronométré, l’entracte ne durant que 20 minutes. Voilà qui était en tout cas plus réjouissant que ce qui était donné sur scène, même si les compositions florales avaient quelques ressemblances…

LM

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