10 juin 2012
Payer les factures

Bob Dylan, 71 ans vient de se voir décorer par la plus haute distinction civile des Etats-Unis par Barack Obama. Un hommage à la carrière de ce musicien devenu une icône et qui n’a malheureusement-sans doute sous la pression financière-pas eu la sagesse de raccrocher. Autant dire que ses concerts, le dernier en date en France au Palais des Congrès était pathétique confirment à quel point il est difficile, passé un certain âge, de pouvoir chanter sur scène sans offrir à ses fans l’ombre de ce qu’ils ont adoré. Dernier en date, Lou Reed qui sera à l’Olympia ce lundi 11 juin puis pour une tournée dans toute le France. En concert au Rockhall au Luxembourg, ce sexagenaire avait de l’avis général des allures de momie, massacrant ses chansons, ne disant même pas bonjour, au revoir (en cela il rejoint Dylan). 1 heure 30 plus tard, le sentiment d’un grand gâchis et à 50 euros la place, celui, aussi de s’être fait voler. « Je me suis dit que j’aurais mieux fait de ne pas y aller pour garder en mémoire une autre image (et un autre son) de l’artiste Lou Reed » ont écrit la plupart de ses fans à l’issue d’un concert où certains sont partis avant la fin.

Johnny a vu trop grand

A 69 ans, Johnny Hallyday investit lui, une fois encore à partir de vendredi 17 juin pour trois dates le Stade de France, un come back risqué après son opération ratée qui a failli lui coûter la vie, il y a trois ans an…Et le moins qu’on puisse dire, c’est que lui et son nouveau producteur, Gilbert Coullier risquent d’y laisser de l’argent avec seulement la moitié des places vendues pour un investissement de 15 millions d’euros (80% misés par l’artiste, 20% par le producteur), censé rapporter près de 20 millions d’euros. Le 14 mai dernier, la critique et ses fans ont en tous cas salué sa première date, à Montpellier, confirmant que rien n’est jamais joué, dans un sens ou dans l’autre, ce qu’avait brillamment illustré Henri Salvador, magnifique à Pleyel, à 90 ans avant de tirer quelques jours après définitivement sa révérence. Autre artiste toujours exceptionnel, Léonard Cohen, né en 1934-faites le calcul-revient le 28 septembre pour trois soirs à l’Olympia pour que tous ceux qui l’ont raté il y a deux ans-voix intacte, présence magnifique-puissent chanter avec lui Suzanne. Enfin, the Boss himself, Bruce Springsteen revient lui aussi, à 62 ans, à Bercy le 4 et 5 juillet avec le E-Band, qui malheureusement ne permet pas toujours de profiter pleinement de la voix de celui qui est sans nul doute le meilleur rockeur américain.

LM

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