9 avril 2012
On y est !

La 65 ème édition a commencé, et The Pariser sera sur place dès mardi 22! De quoi vous rendre compte de ce qui est la plus grande manifestation culturelle du monde, présidée cette année par le candidat malheureux de l’an dernier, Nanni Moretti. On se souvient qu’il était reparti bredouille malgré son génial Habemus Papam, tout comme Michel Piccoli, magnifique en souverain poncif, qui s’est fait voler le prix d’interprétation  par un certain…Jean Dujardin, bien avant le triomphe aux Césars-six dont le meilleur réalisateur et meilleur film et l’oscar pour The Artist. Comme quoi la sélection de Cannes, effectuée par son délégué général depuis 1999, Thierry Frémaux, environ 1700 films visionnés,  a du nez… The Tree of life de Terrence Malick l’avait alors emporté-un beau film plus exigeant avec les spectateurque le réalisateur ne l’a été avec lui-même- tandis que Melancholia, chef d’oeuvre se voyait récompensé malgré le dérapage de son metteur en scène Lars Von Trier via l’interprétation magnifique de Kirsten Dunst. La Guerre est déclarée, Pater, Le Havre-prix Louis Delluc ô combien mérité et oublié des Césars (voir article), l’Exercice de L’Etat,  Polisse et Tous au Larzac,-respectivement trois, deux et un Césars, voilà qui fut un magnifique cru pour le cinéma français. De quoi rattraper la soirée hommage confondante à Jean-Paul Belmondo qui, à travers un documentaire réalisé par Vincent Perrot- chacun son métier-transforma la projection en soirée « patronage », laissant la presse étrangère plus que dubitative. Ce comédien magnifique, qui  a un jour dit que « même le cul d’Ursula Andress, y’a un moment où on en a marre… » (cf Guy Bedos) méritait en effet mieux, entouré de tous copains-autant dire les cadors du cinéma français, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, mais aussi Guy Bedos, Cédric Klapish, Nicole Kalfan, Antoine Duléry et …Samir Nacéry, plutôt incontrôlable malgré l’intervention de Jack Lang. Lequel commentait le seul « film » dont tout le monde alors parlait-DSK… Cette édition sera de ce côté forcément plus calme et après Faye Dunaway, c’est l’éternelle Marilyn qui sera à l’honneur sur les affiches avec dès le mercredi 16 mai en ouverture, un film de Wes Anderson qui parviendra à réunir la formidable Tilda Swinton ( We need to talk about Kevin) et Bruce Willis…De quoi réconcilier film d’auteurs et blockbusters car c’est là sans doute la magie de Cannes; permettre de faire découvrir à des milliers de journalistes un film iranien pendant que soirées folles et terrasses sur la plage où le sable est interdit comme chez Martini l’an dernier, font résolumment penser au « Bucher des vanités »…

Par Laetitia Monsacré


Bande annonce du film qui fera l’ouverture, le 16 mai

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