10 novembre 2012
On ne s’en lasse pas

Vissi d’arte, Vissi d’amore. Lorsque la sublime voix de Martina Serafin s’élève dans l’Opéra Bastille, chacun sait alors ce qu’il est venu chercher en venant voir Tosca; le bel canto dans toute sa splendeur avec cette histoire d’amour tragique tirée d’une pièce  de Victorien Sardou jouée par la grande Sarah Bernhardt qui excella dans le rôle de cette femme forte qui tue avec fougue Scarpia, chef de la police de Rome et dont Puccini fit un de ses plus beaux opéras, si doué qu’il était à retranscrire la détresse féminine. Que ce soit Mimi, Cio Cio San, il a ainsi offert aux cantatrices les plus beaux airs d’opéra qui soient, de ceux qui touchent directement au coeur et vous transporte dans un autre dimension. Si la mise en scène de Werner Schroeter manque quelque peu de présence, c’est l’occasion d’ apprécier dans toute leur virtuosité les voix avec Calin Bratescu qui fit un magnifique Cavaradossi. Et de se souvenir que cet opéra n’eut pas de succès à sa création en 1903, le compositeur Gabriel Fauré parlant même de « certaines déconcertantes vulgarités ». Mais le public eut bientôt meilleur goût que les critiques de l’époque et c’est en 1960 La Tebaldi qui le fit entrer au répertoire de l’Opéra de Paris. Puis, Regine Crespin fut une des plus grandes à jouer cette pauvre Tosca qui trouve que son amant joue si bien le mort « Là! meurs!…Quel artiste… » . Et quel opéra…

LM

Tosca de Puccini à l’Opéra Bastille jusqu’au 20 novembre

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