3 novembre 2011
Objectifs et téléobjectifs

« Où va l’argent? ». Pour répondre,  en ce qui les concerne,  à cette question sempiternelle qui assure régulièrement les ventes de l’hebdomadaire Marianne, l’AFD, organisme public français crée en 1941 et chargé de l’aide aux pays en développement-budget 6,8milliards d’euros- s’ installe  jusqu’au 14 novembre sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris. Une exposition baptisée « Objectif Développement » qui présente sur des cubes de très belles photos prises par sept photographes de l’Agence Magnum née en 1947 pour présenter, à travers sept reportages inédits, le soutien de la France dans l’agriculture en Guinée, celui à la croissance au Cambodge, l’eau et l’assainissement dans le Territoires palestiniens, l’éducation au Burkina-Faso, le développement urbain en Colombie, la santé de la mère et l’enfant en Mauritanie et les enjeux du climat en Indonésie. L’occasion de découvrir le travail de cette OG parallèlement aux si médatisées ONG-organisations non gouvernementales. Ainsi, en Guinée, la France finance t’elle des rizières dans la mangrove-entièrement bio-avec des rendements qui ont triplé et l’emploi à la clé de 50 000 personnes pour produire ce riz qui constitue la base de l’alimentation des guinéens. Autre lieu, autre problématique, la bande de Gaza, territoire exsangue et assoiffé comme le montre les magnifiques photos en noir et blanc de Paolo Pellegrin prise dans cette région qui avec 1,5 millions d’habitants est l’une des régions les plus densément peuplées au monde. Le blocus a obligé une surexploitation des nappes phréatiques dont l’eau désormais salée est devenue impropre à la consommation. L’AFD a ainsi aidé au financement de la construction d’une station d’épuration avec des bassins d’infiltrations superbement photographiés par cet italien bardé de prix et couvrant les conflits et tous les grands événements dans le monde pour le magazine américain Newsweek. L’occasion de rappeler en marge des photos que plus d’un milliards de personnes dans la monde  n’ont pas accès à l’eau. Car, ce qu’offre cette exposition c’est avant tout de prendre conscience avec des chiffres clés de la nécessité d’aider pour les pays dits « riches »- et quoique l’on dise en ces temps incertains, la France le reste- d’aider les plus pauvres, ces 2,5 milliards de personnes qui vivent avec moins de 2 $ par jour ou ces africains qui ont dix fois moins de chance de faire des études supérieures qu’un européen, bref  permettre scolarisation, faciliter le microcrédit et ainsi pérenniser les populations sur leurs territoires ou tout simplement être un humain avec un peu d’empathie pour son voisin  qui habite sur cette même planète. Avec d’ici 2050, des émissions de gaz à effet de serre dans ces pays en développement qui auront dépassé le niveau des nôtres…

L.M.

pour aller plus loin, visitez le site objectif-developpement

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