14 avril 2012
Nicolas et les maires

« Il y a des différences entre nous mais nous avons en commun de ne pas vouloir une France à genoux.  » Ambiance feutrée pour une assemblée acquise à la Mutualité , tout juste rénovée et  bien loin de la salle un peu cracra qui a fait les belles heures du Parti Communiste ou du chanteur Renaud… De rouge il n y avait  plus que le rideau sur scène et les spots pour recréer les trois couleurs du drapeau dans une atmosphère très républicaine, avec nombre de rosettes aux boutonnières. Un constat, il y eut  beaucoup de chiffres même si « on ne fait pas la campagne sur des additions ou des soustractions », des piques » Hollande dont le seul chef de gouvernement à le recevoir est Zapatero-quand on voit l’état de l’Espagne… »et pas mal de bon sens avec un candidat président qui excellent à ça. De quoi transporter ma voisine dans un état de béatitude dont les touches de mon Ipad l’obligèrent à sortir-pas très bruyantes pourtant. Sarkozy à écouter comme une messe ou du Mozart…Des « Bravo » fusent; le candidat parle de désertification médicale, de tous ces problèmes qui apparemment ne lui sont pas opposable pour reprendre son bon sens après cinq ans au pouvoir…L’éducation? Ce sera son prochain grand chantier loin de « l’égalitarisme« , car cinq ans ce fut court pour réformer l’université et la recherche. Les élus font gentiment la claque, les ministres au premier rang sourient, Fillon, Copé, Jouano, Borloo, d’autant qu’ils sont projetés sur écran géant.

La peur, encore et toujours

Le candidat Sarkozy promet une seule feuille d’impôt et l’équilibre des finances en 2016, parle de péréquation? et cultive la peur. Tout comme la reine dans Blanche neige, il entend protéger son peuple de non pas la bête qui rôde dans les bois, mais du gouffre près duquel nous sommes passés; « une faillite bancaire mondiale généralisée qui aurait ruiné nos compatriotes-bigre; une récession mondiale; l’implosion de l’euro. » Tout ça à cause des grecs auxquels nous pourrions bientôt ressembler « Y a t’il un de vous qui veut ressembler à un grec?« si Super Sarko n’était pas là…Et d’enchainer sur le fait que nous ne travaillons pas assez, sur les communautés urbaines avec 32 présidents comme Lille ou…je demande à mon voisin, qui demande au sien-nous sommes donc trois à ne pas bien suivre, tandis que sur scène, Nicolas de conclure: « Nous vivons une campagne passionnante »  avec un petit sourire qui finit en rictus;-les applaudissements montent, portant la voix « Vous tous savez ce qu’est une campagne, une épreuve de vérité sur ses idées et sa personne, une grande joie car un moment de liberté. » Joly et Hollande s’en prennent alors une dernière « Pas pour gens à la colonne vertébrale un peufragile ou à la victoire facile, non, ceux qui aiment vraiment la France , et veulent écrire les plus belles pages de l’histoire contemporaine ». Amen. La marseillaise retentit, une dame derrière moi, au bord de l’orgasme depuis que le rassemblement à la Concorde a été confirmé-« à Dimanche, j’ai besoin de vous » se lance dans des vibratos tandis que les élus se précipitent telle une meute sur le candidat. Quartier bouclé, le Président repart avec cette impression que les Guignols en appuyant sur l’aspect schizophrène de la chose ont été bien inspirés…

 

par Jim

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