24 juin 2012
Maestro!

Blacklistée par Gérard Mortier, l’ancien directeur de l’Opéra de paris, la diva Renée Flemming est de retour à Bastille dans Arabella de Strauss. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la gamme des sentiments qu’elle exprime sur scène  dans cette histoire un peu gnangan va de A à…B. Déjà qu’elle n’a pas l’âge du rôle- Arabella étant une jeune fille à marier! Mais qu’importe, ce soir de Gala Arop où l’Opéra affichait rang d’oignon d’hôtesses au milieu des pivoines roses comme les néons de l’atrium, et ainsi accueillir comme il se doit les mécènes qui semblaient s’être échappés d’une montée des marches à Cannes, c’était elle la reine, avec le rideau de scène assorti à sa robe et une mise en scène plus proche d’Eurodisney que de celles, fort inventives que l’on peu généralement voir ici. Du premier rang, il était pourtant possible de sauver sa soirée en regardant Philippe Jordan. C’était en effet un bonheur que de le voir tantôt fermer les yeux, tantôt virevoltant, les lèvres entrouvertes murmurant les airs, et toujours ce beau regard plein de sollicitude pour chacun de ses musiciens. Souvent, il se mettait même à sourire, se réjouissant  sans doute que la qualité musicale de son orchestre-il est ici chef permanent-soit ce soir encore parfaite. Ainsi, la saison s’achève et cet élégant suisse, fils lui même d’un talentueux chef d’orchestre montre une fois encore,  combien il sait tout faire, en étant,  chose rare,  autant apprécié par ceux qu’il dirige que ceux qui l’écoutent. Un vrai maestro…

LM

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