24 novembre 2012
Mademoiselle Julie

Le titre n’évoque rien, et pourtant peu importe, la surprise en est donc que plus grande. Lorsque le rideau se lève, un décor de taille assiège le spectateur dans cette toute petite salle du théâtre La Bruyère. Imaginez une cabane en bois, un refuge de chasseur, perdu non loin de Paris à l’abri des regards indiscrets. Polo l’a décrété ce sera la planque de voyous idéale. Aidé par ses deux acolytes -Riton et Grita- le « génie » de cette fine équipe tente de mener à bien les opérations de son kidnapping. Affaire au combien difficile aux côtés d’une « cervelle à marée basse » et d’une ancienne dame de joie. Ajoutez à cela une victime pipelette et mal élevée ainsi qu’un képi bas et vous aurez les clefs d’une soirée agréable.

Un polar facétieux

Dans un huis-clos pesant, Pascal Laurent se plait à démystifier les polars des années 50-60 avec des répliques plus comiques les unes que les autres. Tandis que le spectateur tente de savourer chacun des dialogues, la vue est également sollicitée par cette mise en scène aux décors mouvants d’Eric Métayer. La voix nasillarde de Viviane Marcero, le mouchoir anti-stress pour éponger le front de Philippe Lelièvre ou encore l’art du mime de Kevin Métayer. Pas de doute, il est vivement recommandé de s’élever dans Paris jusqu’au métro Saint-Georges pour se délecter d’une pièce si bien réussie.

 

Par Charlotte Carcreff

 

Julie des Batignolles au Théâtre La Bruyère

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